1. Le baume de l'âme (3)


    Datte: 24/01/2020, Catégories: Divers,

    ... coin des lèvres du garçon. Une promesse de passer encore un peu de bon temps. Ce qui était pris ne serait plus à prendre. Et le corps de cette déesse valait tous les détours. Tout chez elle inspirait l’amour, pour ne pas dire l’envie. De la racine de ses cheveux aux ongles de ses orteils, elle donnait l’impression d’être née pour le sexe. Il n’aurait jamais imaginé qu’une femme puisse se servir de ses atouts comme elle l’avait fait et ça… c’était la cerise sur le gâteau ! — Tu tourneras à droite au carrefour, direction « la Bresse » ! Surtout fait bien attention il y a quelques virages très dangereux sur cette route. Les gens du cru se croient chez eux toujours et ont tendance à couper les lacets. Soyons prudents ! — Bien madame ! Je suis à vos ordres. — Arrête de dire des âneries ! Tu veux ! Regarde la route au lieu de lorgner sur mes cuisses. — C’est les plus belles jambes que je n’ai jamais vues. — Pourtant tout le monde s’accorde à dire que ta mère était une très jolie femme. — Ça oui ! mais c’était ma mère… donc respect. Pas question de toucher… — Je comprends ! Tu penses donc que je n’ai pas besoin d’être respectée, moi ? — J’ai mal formulé ma pensée. Un fils, un bon garçon n’a pas envie de sa mère ou alors c’est un salopard. Et j’avoue que je suis heureux que tu ne sois pas ma mère, ni même la femme de mon père. — Attention, nous allons arriver au centre du bled ! Tu t’arrêteras dès que nous trouverons un passant. Je lui demanderai notre chemin. Tiens le vieux ...
    ... monsieur là… — Celui-là ? — Oui ! Monsieur s’il vous plaît. Pourriez-vous nous indiquer le chemin de « la grange Foulon » ? — Ah ! Ma petite dame, vous continuez tout droit, encore cinq cents mètres et au croisement c’est la route juste sur votre droite. Il n’y a plus qu’une maison par là-haut. — Vous connaissez bien le coin on dirait. — Je suis un peu né ici. Et sans vouloir être indiscret, vous cherchez qui ou quoi ? — Nous allons chez Monsieur Mougel… Yann Mougel. — Alors c’est bien ça ! Vous lui direz que Jean-Michel vous a mis sur le bon chemin. — Merci, nous ne manquerons pas de faire votre commission. La voiture tressautait sur une route empierrée. Des nids de poules ici ou là, obligeaient le conducteur à faire d’importants écarts. Ils roulaient au pas. De loin Marjorie vit la baraque au toit de tuiles rouge. Elle semblait adossée à la montagne toute proche. Sa forme trapue laissait entrevoir le corps d’une vielle ferme remise au goût du jour. Massive, trapue, elle arborait fièrement des murs de pierre d’une largeur imposante. Chaude en hiver et gardant la fraîcheur en été, un havre de paix couleur locale. Un endroit dont le propriétaire ne se montrait pas, et les deux étrangers sur ce lopin de terre cherchaient à en deviner la présence. Quelques poules criardes filaient dans la cour. Un chat gris sur une fenêtre releva les paupières juste le temps de voir que les arrivants n’avaient pas de mauvaises intentions. Toutes les fenêtres, tous les volets, étaient neufs. Du PVC qui ...
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