Le concert - Histoires de Sexe

Le concert

... plus important pour elle. Finalement, nous nous décidâmes à y aller, pour être sûrs de ne pas arriver en retard. J’embrassai ma belle et fit la bise à sa copine et Magali me suivit jusqu’à la voiture que Dominique m’avait permis de prendre pour accompagner sa fille. Magali dut voir mon air troublé car, deux minutes après notre départ, elle me demanda ce qui n’allait pas. — C’est Nadège, fis-je, décidant de me confier à elle alors que je n’en avais pas encore véritablement parlé avec Juliette. Je comprends pas quel est son problème. Elle m’adresse à peine la parole, je sais pas ce que j’ai fait.— Bah, c’est assez normal, fit Magali. Ça se comprend.— Ah, fis-je étonné. Je suis si désagréable que ça ?— Mais non. Elle est jalouse, c’est normal. Je la regardai, étonné. — Je vois pas bien pourquoi. Je regardai le boulevard de Rochechouart que nous empruntions pour rejoindre la Villette mais je ne pus manquer l’étonnement lisible sur le visage de Magali. — T’es pas au courant…, murmura-t-elle, plus pour elle, semble-t-il. À ce moment, je crois que j’avais bien compris ce que sous-entendait Magali mais je continuai cependant à faire comme si ce n’était pas le cas. — Au courant de quoi ?— Bah, de Nadège et Juliette, fit timidement Magali. Bon, là, je commençais vraiment à comprendre tout ce que cela entraînait. — Eh bien quoi ? fis-je en essayant de ne pas laisser percer le moindre énervement.— Elles ont été plus ou moins ensemble toutes les deux, me fit Magali. Là, il y eut un ...

... silence qui flotta un bon moment. Je faisais semblant de me concentrer exclusivement sur la route. Au bout d’un moment, je le rompis. — Il va falloir que tu m’expliques. Ça veut dire quoi « elles ont été plus ou moins ensemble » ?— J’aurais mieux fait de rien dire, fit Magali entre ses dents.— Oui bah, trop tard !— Oh, écoute ! C’est pas mon problème après tout. Tu verras ça avec ta chérie ! Magali n’était pas du genre à se laisser intimider. — S’il te plaît, explique-moi. Je veux pas mourir idiot. Magali hésita un moment. — Bon, je vais t’expliquer, mais quand on sera arrêté. Je veux pas que tu conduises en étant énervé. Finalement, arrivé à la Villette, j’eus la chance inouïe de trouver une place immédiatement. Magali et moi ne parlions plus ni l’un ni l’autre et je lui proposai d’aller boire un verre. Nous étions largement en avance. Magali acquiesça, sans doute consciente qu’elle allait devoir m’expliquer ce qu’elle m’avait refusé dans la voiture. Nous nous installâmes en terrasse d’un café-bistrot et je remarquai que Magali faisait tout pour ne pas croiser mon regard. Elle semblait hypnotisée par les vitrines des boutiques de l’autre côté de la rue. Comme si celles-ci l’intéressaient… Résolu à ne pas attaquer de front, je décidai de reprendre la conversation par un autre bout. — Donc parmi tes copains, il y aura qui ce soir ?— Finalement il y aura juste Jérôme et Julien, me répondit-elle avec un sourire gêné. Il ne me fut pas difficile de voir un léger trouble en elle quand ...