Souvenirs d'une autre vie (1) - Histoires de Sexe

Souvenirs d'une autre vie (1)

... un type qui rit de toutes ses dents. Il est de peau sombre et je comprends que ce n’était donc pas du bluff. Quand nous revenons près d’elle, elle dit un mot au gars qui nous jette un coup d’œil. Puis elle se penche vers Sylvain et moi et crie pour couvrir le bruit de la salle. — Ça vous dérange si je ne rentre pas avec vous deux ? Moïse m’a proposé de me raccompagner. Et comme j’ai vu que le courant passait bien entre vous… ! Sylvain hoche la tête en signe d’assentiment. Mon sort semble donc scellé ! Elle se tourne vers moi, me fait une bise et un clin d’œil. Puis sans me laisser le temps de donner mon avis, elle tourne les talons, entrainant dans son sillage le grand gaillard qui lui tient la main. Je me sens d’un coup à la merci de mon cavalier du soir. Et moins tranquille, j’ai un peu peur de ce qui va se passer. Il est là, proche, sans gestes discourtois, attendant simplement ma décision. Je n’ai plus qu’une hâte, celle de rentrer. Je lui en fais part et il ne cherche pas à me retenir. Le calme de la nuit est apaisant. Nous reprenons la route, mais il va devoir faire un détour pour me déposer. Nous échangeons quelques banalités dans la voiture, mais le charme de la danse est rompu et il ne reviendra pas. Passée l’heure, passé la fête ! — oooOOooo — Yohann Mon réveil est fracassant. Je sursaute alors qu’un poids énorme est sur mon ventre. Les draps sont tirés violemment et quelque chose de lourd m’est tombé dessus dans le noir. Il fait surement jour, mais les ...

... persiennes ne laissent pas pénétrer la lumière. J’ai la sensation que J-B me fait une farce puis je réalise que la main qui me court sur le torse n’a rien de masculin. Elle tire mes tétons l’un après l’autre, descend vers mon nombril et je crie un peu. J’ai horreur que l’on y touche à ce truc. — Alors monsieur à bien dormi ? Ne crie pas bon sang tu vas ameuter mon frère et il va gueuler s’il me trouve dans ta chambre. — Mais… merde qu’est-ce que tu fous ? Arrête de me tripoter. — Dis que ne t’en as pas envie ? Je t’ai vu me reluquer quand tu jouais du piano… il a raison le J-B, tu es un bon sur l’instrument. Et ailleurs, tu es aussi très bon ? — Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes, allez ouste, file dans ta chambre avant que ça fasse des histoires. Ne me tripote pas comme ça. Et surtout pas le nombril, je pourrais être assez violent si tu y touches. — Ben… laisse-toi faire et tu ne pourras que t’en féliciter. — Non ! Pas comme ça ! Pas de cette manière-là ! — T’es trop con toi ! Une fille vient, se donne presque à toi et tu la refoules ? T’es pas homo au moins ? Non ! Mais c’est… juste pas possible d’être aussi… con ! C’est bien ! Garde là ta machine puisque tu ne veux pas jouer, mais tu le regretteras un jour ! — Tant pis ! Ton frère c’est mon pote et je ne veux pas lui faire ça ! Dégage de ma chambre, je m’arrangerai avec ma conscience… — Pff… quel gros relou… Anne-Marie est repartie aussi rapidement qu’elle était venue. La porte refermée me replonge dans le noir, mais la trique ...