1. Le temps du baiser


    Datte: 22/09/2017, Catégories: ff, jeunes, couleurs, école, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme init, exercice, journal, mélo,

    ... blanche du lit. Même son teint paraît être celui d’une morte. Avec des précautions de rat d’hôtel, je me penche au-dessus d’elle. Très près. Jusqu’à sentir son souffle sur ma joue. Je contemple à la dérobée l’eau de ses paupières closes. Elles sont joliment bleuâtres. Les fines comètes des veines y courent en tous sens et je me dis qu’elles préservent ses rêves des intruses comme moi. J’approche mes lèvres de leur firmament si mince, si ténu, presque diaphane. Puis, brusquement, je me redresse : pas question de céder à la poésie de ce moment volé. Soyons objective mais lubrique : La bouche ? Des lèvres bien rouges, charnues, elles aussi ailées, mais closes. Des lèvres à baiser, à suçoter, à lécher. Le cou ? Délicat, étroit et long – qui donne cette espèce de fierté hautaine à sa démarche – d’une belle blancheur de banquise. Le visage ? Ovale, parfait. Avec deux pommettes charmantes, acidulées, à croquer ? Pommettes acides ou à cidre ? À eau de vie, c’est sûr. Vite, un alambic : je vais les distiller et me saouler joyeusement… Et le reste ? Hmmm… Elle ne se rend pas compte : elle est diablement tentante, alors qu’elle gît sans défense à mes côtés, perdue dans ses rêves… ou dans ses cauchemars, parce qu’elle s’agite beaucoup ! Mais ça remue sa lingerie… Le tissu léger de sa chemise a dû émoustiller son mamelon. Il s’est dressé comme une sentinelle au-dessus de la ronde colline de son sein… Ça, ça me rend folle ! Sous la batiste diaphane, tout est vaporeux, éthéré. On dirait ...
    ... des astres, sous la brume. Mais ces deux petites cacahuètes érigées, qui soulèvent la chemise, sont tellement réelles et appétissantes ! Mes lèvres s’en sont approchées, prêtes à les happer…« Couchée, Axel ! » Descendons ! J’ai sous les yeux les jambes dénudées, celles qui ont fait fantasmer les petits coqs du lycée. Une fine couche de duvet blond les recouvre, c’est drôle… (Je la voyais bien en traqueuse maniaque de poil !) Elles bataillent : tantôt se serrent, tantôt s’écartent. Toutes les cinq minutes, elles changent de position et, inévitablement, la chemise de nuit remonte. Le slip en coton bien sage, taille de couche-culotte, se révèle peu à peu à nu. C’est un peu comme si je contemplais un paysage de campagne recouvert de neige : le relief se dessine sous la couverture blanche, mais rien n’est vraiment révélé. Sinon la proéminence du mont de Vénus si bien nommé, si joliment bombé, et l’anaglyphe –je sais, ça fait savant, mais je l’ai trouvé dans le dico, ce mot ! – l’anaglyphe, donc, de l’entrejambe qui dessine discrètement les méandres des lèvres de son sexe. Miam, miam ! Si elle savait les désirs que ce tableau m’inspire, elle aurait déjà brandi crucifix et gousses d’ail pour conjurer le vampire de mes élans sapho-lubriques. Parce que j’ai beau être une fille, j’ai des pulsions ! Je dérive total, là. Délirante. Il me reste à peine le courage de résister. J’ai humé l’acide arôme de son intimité, je le lui ai volé. Je me rejette vite en arrière. Pourtant, je ne peux pas ...
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