Solstice d'un fleuve
Datte: 26/02/2020,
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BDSM / Fétichisme
nostalgie,
... la rue en leur faisant miroiter monts et merveilles, puis qu’elle traitait comme ses esclaves. Elle employait une façon particulièrement brutale pour châtier celles qui ne lui obéissaient pas : elle avait construit un pilori en métal qu’elle avait peint en rouge, et dont elle se servait pour attacher ses victimes avant de les fouetter avec une férocité à peine croyable. Parfois, elle filmait la scène qu’elle publiait sur Internet. Pour sûr, lorsque ses complices se faisaient arrêter, elles ne parlaient pas. Mais ce sont ces vidéos, absolument insoutenables, qui m’ont permis de la coincer. Même à moi, qui me suis pourtant crue affranchie, elles m’ont donné la nausée. À l’époque, je débutais dans le métier de flic. J’ai mené l’enquête, puis, avec sans doute un brin d’inconscience, j’ai infiltré le réseau en acceptant de travailler pour elle. Comme tout ne s’est pas passé comme prévu, j’ai aussi connu les lanières de cuir de la belle et cruelle trafiquante. Elle m’a fait tellement mal que j’ai cru mourir. Mon dos s’en souvient encore, regarde. Les stries rose clair de son épiderme qu’elle m’invite à parcourir du bout des doigts, longues zébrures sur ses reins, témoignent de la violence extrême de cette fille que j’ai naïvement crue si douce. Les plaies sont anciennes et refermées dans sa chair, mais pas dans sa tête. Dans les dernières lueurs du crépuscule, nos regards se croisent. Élodie revit la scène d’épouvante qu’elle raconte avec ses yeux autant que par ses mots. Sans ...
... doute a-t-elle besoin d’en parler pour exorciser, malgré la grande force de son caractère. — Puis, reprend-elle, c’est moi qui ai mené à bien son arrestation à l’heure du laitier, dans cette fameuse maison que je connaissais bien, et qui appartenait encore à mon grand-père. Tiffany ne s’est pas laissé facilement menotter : la furie était armée et un collègue a bien failli perdre la vie. Quand je l’ai fouillée au corps, j’ai trouvé un petit Opinel dissimulé dans son vagin. Elle aurait bien pu s’en servir pour planter un gardien et s’évader de sa garde à vue. Avec elle, j’ai appris qu’il faut toujours rester sur ses gardes. Au vu de son pedigree, les juges ont été assez sévères : elle a écopé de seize kilomètres de placard, où elle doit toujours se trouver en ce moment même, dans la prison centrale pour femmes de Rennes. Tout en parlant, elle glisse une main dans mon pantalon, et lorsqu’elle évoque la fouille vaginale, elle fait de même à l’intérieur de ma culotte, puis elle hume ses doigts imbibés de ma cyprine, parce que ce geste est pratiqué d’une façon qui donne du plaisir. — J’adore la fouille au corps des femmes, ajoute-t-elle. Les regarder nues, enfiler des gants de latex, glisser profondément les doigts dans les orifices… Je ne devrais pas aimer ça, c’est mal, mais après tout, c’est le règlement. Depuis que j’ai pris du galon, ce sont en général d’autres qui le font à ma place. Dommage.— Tu ne m’as pas bien fouillée : ton doigt n’est pas allé jusqu’au fond de mon vagin, et ...