1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 26/02/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie,

    ... avant de retrouver l’aimée que j’ai perdue par ma faute. Éveillée, je m’avance vers le chêne mort afin d’affronter mes peurs. Je me souviens d’une balançoire accrochée à l’une de ses branches haute et solide. Elle était déjà là le jour où nous avons emménagé. Elle est toujours là malgré la foudre et le fait que l’arbre soit devenu sec. Je jouais avec comme une petite fille. Nolwenn me propulsait pour que j’atteigne le ciel à chaque oscillation. En ce temps, je portais souvent de longues robes aux couleurs vives, à l’intérieur desquelles le vent s’engouffrait lorsque j’écartais les jambes. À défaut de rejoindre le firmament, cela m’a procuré des orgasmes brefs, mais intenses. Je me mets nue avant de grimper sur la planche couverte de mousse. Il n’y a plus personne pour me pousser, mais je me débrouille toute seule, en tendant puis pliant les jambes en cadence. La corde couine un peu pour reprendre du service et la branche semble encore capable de supporter mon nouveau poids, celui des kilos que j’ai gagnés comme celui des années que j’ai perdues. De nouveau, me voilà en route vers le firmament. Je retrouve des sensations oubliées. Mon sexe se souvient, lui aussi, de chaque vibration : il m’envoie de doux élancements qui vont toujours plus haut. Mes doigts l’aident entre mes cuisses ouvertes tandis que l’air frais s’insinue autour de mon clitoris libéré. À chaque balancement, le mouvement s’amplifie malgré les craquements menaçants de la branche. Mais c’est la corde usée par ...
    ... le temps qui cède au moment où un spasme me traverse, où je croyais avoir fini par rejoindre les étoiles. Je m’envole comme un oiseau de nuit, me reçois mal sur l’herbe mouillée et me tords la cheville. J’espère que ce n’est pas une entorse. Si la douleur se réveille, je le saurai demain. Comme je n’ai plus sommeil, je retourne vers la Loire afin de m’y baigner. Ni la pluie qui vient d’arriver ni la fraîcheur de l’air ne me découragent. Au milieu du large fleuve, l’obscurité est presque totale, mises à part quelques fenêtres éclairées dans le village au lointain. Flottant sur le dos, sans effort je me laisse dériver lentement, naviguant au hasard des courants. Je suis piquée au sein par une notonecte et par cette douleur brève, mais vive je me sens vivre avec plus d’intensité. Sur le chemin des flots se trouve une île que je n’avais jamais explorée – du moins, je ne m’en souviens pas, car il y en a beaucoup sur la Loire. Après avoir abordé cette terre inconnue, je surprends un couple enlacé. Eux aussi sont nus, dans l’étreinte, inattentifs à tout ce qui les entoure. Ils se sont entourés d’une dizaine de lumignons multicolores, chacun coiffé d’un petit chapeau de papier coloré maintenu par des baguettes afin de le protéger de la pluie. Curieuse, peut-être un peu voyeuse, je reste à moment à regarder ces corps enchevêtrés. Je n’avais jamais vu d’union hétérosexuelle ni d’homme nu de si près. Pour moi, ils sont Adam et Ève d’avant le péché originel, enlacés dans le jardin d’Éden. ...
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