Le transfert
Datte: 23/09/2017,
Catégories:
f,
Collègues / Travail
fantastiqu,
... l’armoire. C’est dingue l’effet que ça me fait. Je n’ai pas envie d’aller me faire enfiler – par qui d’abord ? - ou de me faire draguer par une tendre minette. Pas pour le moment. Non, là, ce qui me fait drôle, c’est de me regarder dans la glace et de trouver que j’ai envie de moi. J’ai envie de m’occuper toute seule, de ne m’offrir à aucun regard, sorte de narcissisme envers ce corps de femme. Je me demande encore ce que je vais faire. Je mets un peu de musique calme et commence à danser lentement sur le lit, m’agitant de trémoussements suggestifs, j’imite alors les simagrées que faisait Tiphaine en attendant le transfert. Je commence à m’étourdire dans une spirale positive d’excitation visible qui m’enflamme. Le pull et la chemise s’envolent, puis, cessant la danse, je suis prise d’une excitation frénétique pour me dévêtir, comme ça me prend parfois avec une copine, quand les deux tourtereaux prennent feu en même temps. Dans un flash, je me demande alors comment il fut possible que nous n’ayons pas pratiqué ces jeux ...
... ensemble avec Tiphaine. Tout ce temps perdu ! Je m’assois, haletante, écrasée de fatigue, par le stress de ces dernières semaines, le contrecoup du transfert. Je m’interroge un instant sur la part mentale et la part chimique du stress, puis me dis qu’en l’état, ce n’est pas identifiable. Et puis, Tiphaine a vécu les mêmes pressions que moi ces derniers temps. L’esprit scientifique revient au galop, voilà qui est bien débandant je dois reconnaître. Je m’aperçois combien il fait frais dans l’appartement et me glisse vite sous la couette, pour me mettre en boule en attendant que ça chauffe. Je cherche une position. Sur le coté, un sein affaissé sur le drap, l’autre alangui sur le premier, oui, voilà une position reposante. Je remonte les genoux pour adopter une position fœtale, et glisse une main entre les cuisses. Je relâche tous les muscles de mon corps, frotte un peu la toison par de petits mouvements de cette main prisonnière. Toute la pression de ces derniers mois de folie se détend. C’est bon, je m’endors… À suivre.