1. Les récits de Sandie - N° 4


    Datte: 08/03/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    -- ATTENTION HISTOIRE POUR LECTEURS AVERTIS -- Me prostituer (suite).Ma première passe. Catie ouvrit ma portière. Je sortis de la voiture et me dirigeai vers les camions. J’avançais dans la nuit sombre. J’étais morte de trouille. Une boule d’angoisses me tordait le ventre. J’essayais de marcher sans trop de précipitation comme me l’avait indiqué Catie. Je n’avais pas froid, mais je tremblais. Je me sentais seule, vulnérable. Je savais qu’ils me regardaient de la voiture, faisant certainement des commentaires. J’approchais du premier camion. Ma respiration s’accélérait. Je fermais les yeux deux à trois secondes. Je n’osais pas regarder vers la cabine. Je continuais de marcher. Je longeais le second. Il n’y avait pas de vent, pas de bruit en dehors de celui sourd qui semblait lointain des voitures sur l’autoroute, et de mes talons aiguilles sur l’asphalte. J’avançais jusqu'à dépasser le second camion et continuait de marcher doucement vers le dernier que je devais dépasser d’une dizaine de mètres avant de revenir. Il ne se passait toujours rien. Je me retournai et revenais sur mes pas. Les deux premiers camions me semblaient vides. J’arrivais à la hauteur du dernier. Le chauffeur me regardait avancer et descendait sa vitre. Je frissonnais et devais avoir la chair de poule. Je récitais très vite une petite prière dans ma tête. J’arrivais au niveau de la cabine. Le type ce pencha et dit : - Bonsoir… Tu n’as pas peur toute seule dans la nuit ? Mon cœur allait éclater. Je ...
    ... m’arrêtais et répondis à son petit bonsoir. Il me regardait. J’essayais de lui sourire. Il devait avoir la soixantaine, peut-être plus ou moins je ne sais pas. Il portait une petite barbe poivre et sel en collier une barbichette, les cheveux gris et blancs aussi. Son visage, ses yeux donnaient l’impression d’un homme plutôt sévère ou exigeant. De corpulence au-dessus de la moyenne sans être vraiment gros. Il semblait avoir sur lui une chemise jaune. - Il commence à faire frais. Tu n’es pas bien couverte, tu ne veux pas venir te réchauffer avec moi ? » Je regardais la route devant et derrière, je ne voyais pas la voiture plus loin qui était dans l’obscurité, je me sentais si seule. Je ne savais plus quoi répondre. La situation était tellement confuse à mes yeux, tellement différente de toutes celles que j’avais imaginées, fantasmées. Je sentais son regard sur moi. - Combien tu veux ? Tu fais quoi ? Respirant calmement, j’essayais de contrôler mon stress, ne pas m’affoler. - Trente euros pour une pipe et cent pour baiser. Je le regardais, je devais être rouge de confusion. Je rajoutais très vite que je ne le faisais qu’avec des préservatifs. Je ne pouvais soutenir son regard. Il attendit quelque secondes qui parures interminables à mes yeux. Il devait certainement jauger la marchandise comme aurait dit Catie : - Monte ! Mes jambes devinrent du coton. Je tremblais de tout mon corps, je frissonnais de peur. J’avais du mal à respirer. Je regardais vers la voiture mais ne voyais rien ni ...
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