Les récits de Sandie - N° 4
Datte: 08/03/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... personne. Il refermait la vitre. Je passais devant la cabine du camion pour en faire le tour. Il faisait plus sombre de ce côté. La portière s’ouvrait avec plus de facilité que je ne l’aurais pensé. Je montais dans la cabine en m’aidant, et m’asseyais sur le fauteuil. Un plafonnier diffusait une lumière jaune. Le type me regardait. Puis, il abaissa les stores, des sortes de rideau devant sa vitre et devant le pare-brise, me demandant de faire de même de mon côté. Je le regardais. Il paraissait plus vieux que m’a première impression et aussi plus fort. Il portait une alliance et je remarquais les photos d’une femme et d’enfants dans la cabine. Il me regardait et avait sorti plusieurs billets d’une sacoche : - Tu es très jolie, et tu sens très bon. Il me dévisageait, me souriait : - Tu n’es pas comme les autres…. Tu es Française ? Enlève tes bottes s’il te plait et passe sur la couchette derrière. Il ouvrait le rideau et je découvrais pour la première fois la couchette d’un camion, elle semblait relativement large. J’avais posé ma petite pochette noire devant sur le large tableau de bord et enlevais une à une mes bottes. Il me tendait trois billets de cinquante euros, en disant : - Pour t’enculer, cela suffira ? - Je, je suis oui… Non, je ne fais ça… Je veux dire je ne me fais pas en… Je ne pratique pas la sodomie. Non je ne veux pas. - Tu as un trop joli petit cul. Je t’ai regardé marcher, tu me fais vraiment bander. J’ai envie que de ton cul. Combien tu veux ? Je ferais ...
... attention et le ferais doucement si c’est de cela que tu as peur. Combien veux-tu ? C’est assez cent cinquante euros ? J’étais perdue, trop intimidée. Je ne m’attendais pas à une telle demande la première fois. Je ne voulais pas faire ma toute première passe de cette façon. Rien ne se passait comme dans mes fantasmes, comme je l’aurais voulu, comme je l’avais mainte et mainte fois imaginé. Il y avait bien sûr ce côté de soumission et d’humiliations que je ressentais maintenant et qui était très fort. Mais pas la toute première fois, non. J’hésitais, je n’étais plus sûr de moi, trop fragile, pas ou plus assez forte mentalement pour prendre une décision. Il le savait. Je tardais trop à répondre. Il me regardait et retendit les trois billets : - Tu es nouvelle. Tu n’as pas l’habitude. Il y a longtemps que tu fais ça ? Je lui répondais « non » de la tête. Je ne pouvais plus parler, presque au bord des larmes. La tension était trop forte. Il parlait doucement : - Je comprends… Mais tu acceptes ou tu descends. Je te dis que ferai très attention, tu n’as rien à craindre. Tu as des préservatifs avec toi ? Sinon j’ai ce qu’il faut. Il me retendait les billets une nouvelle fois. Je les regardais et avançais la main. Je les saisis sans un mot et les glissais dans la pochette. Je me sentais véritablement honteuse, j’évitais de croiser son regard que je savais insistant. Honteuse d’avoir accepté cette transaction. Honteuse de devoir subir un acte que je n’avais pas particulièrement envie de ...