1. Chroniques Saphiques. (3)


    Datte: 14/03/2020, Catégories: Lesbienne

    Chapitre 3. Les coups de fouet raisonnaient entre les hautes voutes. Humide et sombre la salle d’interrogatoire sentait le désespoir et la mort. Les doigts de la reine Saphilia tapotaient nerveusement sur l’accoudoir de sa chaise. Son beau visage blanc fermé et sévère se crispa. Les narines de son nez fin et long se gonflèrent et son regard gris perçant s’enflamma de colère ! Se levant d’un coup elle explosa. — IL SUFFIT ! Le fouet se tut instantanément. — Tu es une incapable Drack ! Explique-moi pourquoi toutes les espionnes que nous avons capturées n’ont pas lâché la moindre information ? Drack était une petite femme trapue sans cou à la machoire carrée et aux cheveux courts en brosse, une bouche sans lèvres et un oeil crevé barré d’une superbe balafre. — Ma reine, les deux premières elles sont mortes dans leur cellule, du poison dans la dent qu’elles avaient et pi celle-la elle a bu aute-chose juste avant qu’on l’attrape. Une potion qu’on sent plus rien après quand on la boit ! La reine s’approcha de la suppliciée. Une jeune femme, 18 ans peut-être, le crâne rasé recouvert d’une multitude de tatouages. Son pauvre corps maigre était en sang. Sa minuscule poitrine, son dos et ses petites fesses plates étaient lardés de coups de fouet. Saphilia lui prit le menton et releva sa tête. La jeune femme la regarda sans la voir, son regard trouble se perdit vers les voutes de la salle. La reine relâcha la tête de la jeune femme qui retomba lourdement en avant. — C’est la dernière ...
    ... fois Drack ! La dernière fois sans résultat. Si tu échoues encore je me passerais de tes services. Et je t’ai déjà dit de mettre un bandeau sur cette oeil dégoutant ! Fais-le si tu ne veux pas perdre l’autre ! — Oui ma reine ce s’ra fait...m ma reine on fait quoi d’la prisonnière ? — Jette-la dans la fosse ! Non attend, coupe lui la tête et envois-la à Lilithia avec mes salutations. — Bien ma reine. La reine sortit de la salle rapidement suivie de très prêt par sa gouvernante Delphine une grande femme sèche la soixantaine, toujours habillée d’une longue robe de lin grise coiffée d’une sorte de cale en coton grise elle aussi et jouant de ses doigts, constamment, avec une sorte de boulier qui pendait de sa ceinture. Les deux femmes s’engagèrent dans l’escalier de pierre en colimaçon qui remontait au premier niveau du palais. — Delphine je meure de faim. Fais préparer le dîner. Pas d’invitées ce soir je dîne seule. Repas simple. — Entendu ma reine. — Par contre pendant mon repas j’aimerai un peu de distraction. M’as-tu trouvée quelque chose ? Le visage de Delphine s’illumina tout à coup, elle répondit à Saphilia d’une voie toute excitée. — Oui ma reine je vous ai dégoté quelque chose de particulier, deux danseuses exotiques extraordinaires, elles viennent des indes et leurs danses, leurs chorégraphies sont merveilleuses. Elles sont très belles et cerise sur le gâteau, elles sont jumelles. Disant cela Delphine se passait de rapides coups de langues sur les lèvres et avait du mal à ...
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