1. La petite fleur épineuse


    Datte: 15/03/2020, Catégories: ff, fbi, inconnu, sport, forêt, campagne, massage, Oral init,

    ... nuit, et à mon rythme on n’est pas près de se coucher ! Au bord des larmes, elle leva les yeux vers une Alicia médusée. — Rentre chez toi. T’es pas obligée de me traîner sur des kilomètres. C’est ma faute. En fait, je n’ai emprunté ce chemin que deux fois dans ma vie, et je ne sais même pas pour combien de temps exactement nous en avons pour terminer la boucle. Je suis passée par là juste pour te mettre au défi. Je m’excuse d’avoir été mauvaise avec toi tout à l’heure.— Allons, ça va, tout va bien, lui répondit Alicia sur un ton qui se voulait rassurant. Les torts sont partagés : je t’ai poussée aussi à placer la barre trop haut. Ne t’inquiète pas, il n’y a rien de grave. On va juste retrouver nos voitures et nos lits un peu plus tard que prévu. Sarah esquissa un sourire, et Alicia se laissa happer par ses yeux bleus et ne put s’empêcher de lui faire remarquer : — Tu es tellement plus mignonne avec un sourire. Sarah lui lança un regard dubitatif, puis elle détacha et enfila le vieux gilet à capuche qu’elle portait autour de la taille. Elle s’emmitoufla à l’intérieur comme pour se cacher et s’endormir à l’intérieur de cette chrysalide. Elle se mit à frissonner mais garda ses pieds dans l’eau fraîche du ruisseau ; elle restait silencieuse, et Alicia ne tarda pas à comprendre qu’elle se laissait bercer par le bruit de l’eau ruisselante et que donc, à moins de la forcer à se relever, elle passerait la nuit ici même. — Tu as froid ? demanda Alicia.— Maintenant qu’on ne bouge ...
    ... plus, oui, un peu, répondit Sarah. Je suis crevée, ajouta-t-elle dans un soupir. Alicia plongea alors sa main dans l’eau pour se saisir délicatement du pied endolori de la jeune trentenaire ; mais à peine avait-elle eu le temps de l’effleurer qu’elle entendit un grognement désapprobateur. Autour des deux femmes, la pénombre commençait à s’installer, et du soleil on ne voyait plus que quelques cumulus rouge vif. — Il y a quelqu’un qui t’attend à la maison, Sarah ?— Oui : mon compagnon et mon petit garçon de sept ans que j’ai eu à vingt ans, répondit-elle. Ils vont s’inquiéter un peu, je crois. En plus, il n’y a même pas de réseau ici !— Tu dois avoir terriblement mal pour ne pas essayer de te relever et les revoir le plus vite possible, remarqua Alicia. Sarah resta silencieuse. Elle semblait de plus en plus évasive, égarée dans ses propres pensées, comme si elle était en train de réfléchir à mille choses en même temps. — Je peux regarder si ton pied va mieux ? Sarah hocha la tête et Alicia sortit avec délicatesse le pied enflé. Elle l’examina longuement, puis se mit à masser un bref instant la peau devenue très froide. La souffrante sortit de l’eau peu de temps après son autre pied, et elle allongea dans l’herbe ses longues jambes sveltes. — Tu veux que je te fasse un massage ? demanda Alicia. Sarah sembla une fois encore faire semblant de ne pas avoir entendu la question. Sa bienfaitrice, de son côté, avait à ce moment-là comme réussi à lire dans ses pensées. Elle savait qu’en ...
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