Sale journée de comptables - Histoires de Sexe

Sale journée de comptables

... Non, allez, je ne dois pas être négative. Ça va… non, çadoit fonctionner ! Oh, j’espère, j’espère ! Bertrand a sa tête des grands jours. Pourquoi cet homme est-il toujours d’humeur aussi maussade ? Mystère… Tellement renfrogné qu’il ne m’a même pas vue. Hum, il a repéré le courrier. Ça risque de le mettre encore plus en pétard. — Bonjour, bonjour ! Oups, quel sursaut ! — Houlà, je ne vous avais pas vue, désolé. Vous m’avez fichu une de ces frousses ! Bonjour Nadine. Sincèrement désolé.— Pas de soucis, je ne vous en veux pas. Étonnant que vous ne m’ayez pas vue, on ne peut pas me rater pourtant. Allez-y, détournez les yeux, Bertrand. Je sais bien que je vous dégoûte, je le sens. Pas besoin de me le dire Ne pleure pas, Nadine, ne pleure pas. — Vous savez qui a déposé le courrier sur mon bureau ? Zut, le courrier ! C’est parti, début des hostilités. Par pitié, Bertrand, ne soyez pas désagréable, ce n’est pas le moment. — Ah oui. C’est moi, en fait. Normalement, c’est ma semaine, je sais, mais monsieur Olivier m’a demandé de sortir les résultats pour dix heures. Alors, je me suis dit que vous pourriez me donner un coup de main, sans quoi je serais trop en retard. Ça ne vous dérange pas ?— Non, pensez-vous. En plus, si vous êtes en retard, vous risquez de le mettre de mauvaise humeur. Tant qu’à faire, mieux vaut éviter ça. Ouf. L’orage est évité, dirait-on. Mais pourquoi s’en prend-il de nouveau à monsieur Olivier ? Ce besoin viscéral qu’il a de le critiquer est barbant, mine de ...

... rien. — Merci, vous êtes gentil. Mais pourquoi dites-vous cela de monsieur Olivier ? Il est plutôt sympa comme chef, non ? Allez, Bertrand, pourquoi dites-vous cela ? Lâchez le morceau, en avant ! Si vous entendiez ce que me raconte ma copine Françoise sur son chef, je vous prie de croire que vous réviseriez votre jugement. On n’est vraiment pas à plaindre. — Oubliez ça, je plaisantais. N’empêche, parfois, il est un peu sec, non ? Mais… non ! Ça, ça a le don de me mettre en pétard ! Il faut absolument que vous le dénigriez, hein ! Pourquoi êtes-vous aussi négatif ? — Ah bon, vous trouvez ? Personnellement, je le trouve souriant, posé comme homme. Oui, c’est ça, posé. Toujours aimable. Et élégant avec ça ! Et vlan ! Dans vos gencives, Bertrand ! Prenez-en plutôt de la graine, accrochez-vous un sourire au visage et soyez moins bougon, vous y gagneriez, réellement. Et puis, si vous cessiez de vous habiller dans les grandes surfaces bon marché, on pourrait aussi dire de vous que vous êtes élégant. Peut-être même séduisant, tiens. Bon, du calme Nadine, ça n’en vaut pas le coup. Pourtant… c’est vrai que si cet homme faisait un effort… — Bonjour vous deux ! Enfin un être humain civilisé dans la place. — Vous allez bien Nadine ?— Très bien monsieur Oliver, et vous ?— Ma foi, on ne peut mieux ! C’est votre sourire du matin qui me met de bonne humeur, Nadine !— Oh, monsieur Olivier, vous me gênez ! C’est gentil mais vous me gênez. Je rougis, je sens que je rougis. J’ai horreur de ça. ...