Aveu - Histoires de Sexe

Aveu

... dans ton sac à main le jour de notre rencontre au restaurant, expliqua Gilles. Mais j’ai besoin de la preuve pour autre chose. Peut-être ne me servira-t-elle jamais, mais il vaut mieux prévenir que guérir.— Pourquoi me montrer cela, en ce cas ? demanda Élodie.— Pour que tu voies que je suis sain, dit Gilles. D’ailleurs, tu devrais être plus prudente. Tu aurais dû me la demander depuis longtemps. Élodie regarda la feuille et se sembla en effet bien imprudente. — Merci, dit Élodie en lui rendant sa preuve de bonne santé. Je prendrai rendez-vous pour me faire tester.— Parfait, répondit Gilles. Dis-moi, tu prends un contraceptif ?— Oui et non, répondit Élodie. Je ne « prends » pas de contraceptif. J’ai un implant.— Un implant ? répéta Gilles sans comprendre. Élodie remonta la manche de son gilet jusqu’à faire apparaître son coude et lui désigna une toute petite excroissance sous la peau. — Là, expliqua-t-elle, j’ai un implant qui déverse des hormones dans mon corps, le même genre que la pilule. À ceci près que je ne peux pas oublier, que ça marche pendant trois ans et qu’en plus, ça m’évite d’avoir mes règles. Gilles trouva cela très agréable et le montra à la jeune femme avant de lancer d’un ton plus neutre : — Donc, a priori, pas besoin de préservatif.— Non, en effet, dit Élodie, voyant où Gilles voulait en venir. Apparemment, il avait décidé d’aller plus loin. Toutefois, il annonça : — Je ne compte rien faire sans t’en avoir parlé avant. Je voulais simplement m’en assurer car ...

... si la réponse avait été non, il aurait fallu prendre rendez-vous chez un gynécologue, faire des prises de sang et ça aurait pris du temps. J’avais juste besoin de le savoir. Ne t’attends à rien, sinon tu seras déçue.— Je n’attends rien, assura Élodie. Je te fais confiance pour avancer à un rythme convenable. Gilles sourit et embrassa la jeune femme. — Tu aurais une preuve de la présence de cet implant ? Un papier pouvant le certifier ?— L’ordonnance du gynécologue fera-t-elle l’affaire ?— Parfaitement. Tu veux bien m’en faire une photocopie ?— Oui, bien sûr.— Merci. Il l’embrassa à nouveau et lorsqu’il s’écarta, il tendit à sa belle une paire de bracelets qu’Élodie saisit et plaça en souriant. Ils se rendirent ensuite dans la chambre où Élodie se dévêtit pour son amant avant de se faire attacher en position animale sur le lit. Aveugle, elle attendit avec appréhension et excitation pendant que Gilles la matait. Elle commençait à se faire à ce temps mort avant chaque séance. À chaque fois, elle avait l’impression de flotter. Elle avait du mal à rassembler ses pensées qui se bousculaient. Elle se demandait ce qu’il allait faire, par où il commencerait, jusqu’où il irait. Elle testait généralement les liens, comme pour s’assurer de leur solidité dont elle ne doutait pourtant pas. Gilles mettait de la musique douce et Élodie se faisait à la chaleur de la pièce. Elle savait que son maître chauffait la chambre avant chaque séance afin que sa soumise soit à son aise. Elle sursautait ...