1. Médecine parallèle


    Datte: 23/03/2020, Catégories: fh, médical, revede, massage, Oral pénétratio, h+medical,

    J’ai mal au dos ! Mais qu’est-ce que j’ai au dos ! Et cela ne va pas en s’arrangeant. L’âge sans doute. Mes 46 ans bien tassés se font ressentir. Et mon médecin qui s’évertue à me faire des radios et me prescrire des séances de kiné qui ne m’apportent rien. — Faites de la natation, me dit-il. Mais sur le dos, surtout pas de brasse. Je ne fais pas preuve de mauvaise volonté : je n’arrête pas de lui dire que je nage comme une enclume. Sans compter que je déteste l’eau. Comment veut-il que j’y arrive ? Sur les conseils d’un ami, je me laisse convaincre de prendre rendez-vous chez son ostéopathe. Assis dans la salle d’attente, je me demande ce qu’il va bien pouvoir me faire de miraculeux. Malgré tout, j’ai une petite appréhension, me remémorant diverses séquences vues à la télévision où les ostéopathes me donnaient l’impression d’être des tortionnaires se délectant de faire craquer chaque articulation du corps manipulé. La porte du cabinet s’ouvre et le praticien s’avance vers moi, la main tendue, le sourire chaleureux. Méfiance ! La cinquantaine bien avancée, il est de la même taille que moi. Sa main est douce et sa poignée de main molle. Je déteste les mains molles ! Je lui explique mes problèmes. Il semble sûr de lui et m’expose les raisons de mes douleurs. Ces éclaircissements me donnent l’impression d’avoir affaire à un illuminé. Double ration de méfiance ! Il me demande de retirer mes chaussures et mon pantalon. Mais je peux garder ma chemise. Je m’exécute. Il se ...
    ... positionne derrière moi et me demande de rester droit. Il ausculte la posture de mes épaules en mettant ses mains de chaque côté et me dit que je ne suis pas très droit. J’ai une épaule légèrement plus basse que l’autre. Ses mains me guident et me forcent à me pencher en avant. — Détendez-vous. Facile à dire ! Je n’ai pas pour habitude de me pencher en avant avec un gars derrière moi. J’ai encore en tête des scènes vues à la télévision de pauvres bougres ramassant des savonnettes dans les douches de prison. Je crois que je regarde trop la télévision ! La séance se poursuit sur sa table d’auscultation, sorte de table de massage en cuir bourrée de mousse. Il me manipule, alternant craquement des vertèbres et doigts inquisiteurs m’inondant de douleur à la base de ma nuque. Au bout de vingt minutes de maltraitance, il me dit de me rhabiller. La séance est terminée. J’ai mal au cou. Finalement, je m’étais fait une bonne idée de ce que pouvait être un ostéopathe : c’est un tortionnaire. En plus, il me fait payer 75 euros non remboursés pour vingt minutes de souffrances. Il faut vraiment être maso. Il m’explique que je risque d’avoir des somnolences durant les heures qui suivent. Il ne croit pas si bien dire. L’après-midi au bureau est terrible. Je manque de m’endormir à plusieurs reprises. Mais je réalise, grâce à mes collègues, que je me tiens plus droit. Tout le monde est surpris de voir ma tête dépasser derrière mon écran alors qu’avant ils peinaient à voir mes cheveux. Les jours qui ...
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