1. Bécassine (4)


    Datte: 25/03/2020, Catégories: Hétéro

    ... Dehors, il fait un temps de chien. On entend la pluie s’abattre par trombes sur les volets, et de fortes bourrasques de vent. En direction de ma chambre, je suis interrompu par la sonnette. À cette heure-ci ? En plein milieu de la semaine ? Qui est-ce ? J’ouvre et découvre une Bécassine trempée jusqu’aux os. Ses cheveux roux dégoulinent, son visage est déformé par une grimace amère, son mascara a coulé le long de ses joues ; elle semble avoir pleuré. Elle est vêtue d’une robe blanche. On voit, à travers le tissu trempé qui colle à sa peau, qu’elle n’a pas de sous-vêtements, comme à son habitude. Elle se jette dans mes bras et fond en larmes. — Que se passe-t-il ? m’inquiété-je. — C’est mon appartement… il a brûlé. — Oh, mon Dieu ! Et toi, tu n’as rien j’espère ? — Moi ça va, mais j’ai tout perdu. Il me reste que cette robe. — Merde alors ! Je suis vraiment désolé pour toi. — Je peux prendre une douche, s’il te plaît ? — Oui, bien sûr. Tu me raconteras après. bvrbuujf — Merci, tu es un amour, me dit-elle en me déposant un baiser sur la joue. Elle entre dans ma salle de bain, et quelques secondes plus tard j’entends l’eau couler. Devinant qu’elle va passer la nuit ici, je dispose quelques draps sur le canapé et lui prépare un verre d’alcool. Son appart a brûlé ? C’est une histoire de dingue ! La pauvre, je la plains vraiment. Elle ressort après plusieurs minutes et semble s’être calmée. Son visage a retrouvé un air plus radieux. Ça fait plaisir à voir. Elle s’est entourée ...
    ... d’une serviette qui peine à lui cacher la poitrine et le haut des cuisses. J’en ai pourtant de plus grandes… — J’ai mis ma robe sur le séchoir, m’indique-t-elle. — Alors, comment te sens-tu ? — Ça va mieux, merci. C’était agréable ; j’en avais besoin. Elle s’assoit sur le canapé, voit son verre et le vide comme à son habitude d’un trait. Je m’installe à côté. Elle dégage l’odeur vanillée de mon gel douche. Ses cheveux sont encore bien humides. — Alors ? Que s’est-il passé au juste ? — Eh ben, hésite-t-elle, j’ai voulu faire la cuisine… J’ai un peu oublié que j’avais quelque chose sur le feu. J’avais des chiffons pas loin de la gazinière. Le temps que je réalise, il était trop tard. Putain, je suis trop conne ! — Arrête, ne dis pas ça. C’est un accident, c’est tout. — Je suis désolée ; je n’avais nulle part où aller. Ludo ne pouvait pas m’accueillir chez lui à cause de sa femme. Émile, le Black de la boîte, ne voulait pas parce qu’il avait soi-disant de la compagnie. Ils m’ont laissée tomber, ces cons ! Je n’avais plus que toi. Je suis désolée. Je sais que je t’en demande déjà beaucoup. — Ne t’inquiète pas, je suis là ; tu peux compter sur moi. Reste le temps qu’il te faudra. — Tu es sûr ? Cela ne te dérange pas ? Je te payerai un loyer le temps que je reste ici. Si tu veux, je ferai même la cuisine et le ménage. — Non, non, c’est bon ! Pas besoin. — Merci, Armand, tu es vraiment gentil. Il est temps d’aller se coucher. Je la laisse sur le canapé en lui souhaitant une bonne nuit. ...
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