1. Paul et Simone


    Datte: 26/03/2020, Catégories: fh, extracon, amour, noculotte, fsodo, nostalgie,

    Paul s’était installé à la fenêtre et regardait les rayons du soleil danser à travers les feuilles des arbres. En ce début de printemps, le vert tendre de la végétation qui se découpait sur le bleu du ciel était, comme toujours, un régal à ses yeux. Une promesse de renouveau, la vie qui renaissait, l’impression que tout était possible une fois de plus… La silhouette d’une jeune fille se découpa dans son champ de vision. Elle avait quelque chose de différent par rapport aux autres jeunes personnes qui passaient dans la rue, toutes formatées dans le même moule, toutes vêtues de jean’s et de blousons foncés et portant des baskets ridicules qu’elles semblaient ne pas oser décoller du sol. Non, celle-ci avait attiré son regard parce qu’elle était en jupe et qu’elle marchait comme si le monde lui appartenait. Ses mollets ronds et veloutés conduisaient le regard vers des cuisses qu’il devinait fermes et galbées, et il se plut à imaginer ses fesses emprisonnées, si l’on peut dire, dans un de ces strings qu’elles affectionnaient toutes… Paul sourit. Ses pensées s’envolèrent, en même temps que s’éloignait la jeune fille de son pas léger, inconsciente des souvenirs qu’elle avait fait naître dans le cœur de Paul, dans son cœur de septante ans qui battait maintenant un peu plus vite… oOo À quarante ans, sa femme et lui s’étaient séparés. Oh, rien de grave ! Ils avaient fini par perdre le contact, tout simplement, et Paul s’était senti des affinités avec Denise, une de leurs amies ...
    ... communes, qui était naturellement devenue sa maîtresse. Denise et lui riaient des mêmes choses, ce qui cimente un couple bien plus sûrement que les plaisirs du lit. Et ces plaisirs-là, Simone, son épouse légitime, lui en avait donné plus que son compte durant leurs dix-huit années de vie commune. Simone avait un corps de Sud-Américaine, taille étroite et hanches larges, avec des fesses à damner un saint ; le grain de sa peau était d’une douceur incroyable et Paul savait que l’envie d’y poser la main avait desséché la gorge de pas mal de ses amis. Simone était donc ce qu’on appelle une belle plante, un fruit que l’on avait envie de croquer, toujours bronzée et aux dents éclatantes, et l’évocation de ses hanches en amphore avait dû pimenter pas mal d’étreintes amoureuses. Denise, quant à elle, était plus réservée. Une fille gentille, pleine d’humour, mais elle ne faisait pas tourner les têtes quand elle entrait dans une pièce. Elle faisait l’amour comme tout le reste, avec retenue ; elle se livrait à Paul sans réticence mais sans enthousiasme particulier ; elle ne se refusait jamais mais Paul avait compris rapidement que Denise considérait que c’était pour elle un devoir qu’elle accomplissait, avec application mais sans les envolées qu’il avait connues auprès de Simone. oOo Paul avait divorcé depuis bientôt trois ans et s’était mis en ménage avec Denise. Un matin de printemps pareil à celui-ci, il était chez lui car il ne devait travailler qu’à partir de seize heures. En lisant une ...
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