Ma Belle-Maman - Histoires de Sexe

Ma Belle-Maman

... en blanc en me tournant le dos, se dirigeant vers la machine à café. Ou tu auras le cran de me regarder en face ? François se dégonfle comme une baudruche, de toute part. Voilà l’effet que m’ont fait ces deux phrases. Pourtant il va bien falloir tirer tout cela au clair, elle va vouloir des explications sur mes écrits. « Je suis très, très mal ! ». Nous prenons place sur deux tabourets, assez près l’un de l’autre, nous faisant face avec un coude appuyé sur la partie banque de la cuisine. Pas de parole, juste des regards, parfois nous portons la tasse à la bouche pour nous donner une prestance. Son assurance n’est plus aussi perceptible, il faut que je commence, que je dise quelque chose. Pas la peine d’échafauder des excuses alambiquées, il faut se lancer. — Brigitte, tu es une très belle femme. « Pas de mensonge, continue de dire la vérité même si cela est difficile » m’encouragé-je en remarquant le doux sourire se dessiner sur son visage. Je baisse mes yeux pour continuer à parler plus sereinement. Je fixe sa main posée sur le tissu de sa robe et dont la pointe des doigts effleure la peau de sa cuisse. Ses doigts larges sont rehaussés de superbes ongles taillés avec un petit brillant emprisonné dans le vernis sur chaque. Cette image est gravée dans ma mémoire, je paierais pour avoir un cliché de cette scène. — Je ne renie pas tout ce que j’ai écrit, surtout la première partie. Je ne sais pas comment t’expliquer une chose que je souhaitais garder secrète. J’ai écrit cette ...

... histoire comme un exutoire, pour soulager ma conscience. Jamais je n’ai imaginé que tu puisses tomber sur ce texte.— Pourtant tu n’en manques pas, de l’imagination, dit-elle d’une voix douce et feutrée.— Tu n’es pas en colère ? Cela ne te choque pas ? Tu dois me prendre pour un pauvre type, dis-je la mine sincèrement abattue. Elle prend son temps pour donner une réponse, je sens qu’elle a pensé des heures à ce qu’elle veut me dire. Comme moi, le plus dur est de sortir le premier mot, il est très compliqué de parler sincèrement, il est beaucoup plus aisé de poser des questions ou de tarabuster. Elle termine son breuvage, pose délicatement la tasse sur le plateau puis dévoile un sourire engageant avant de dire ce qu’elle a sur le cœur. — J’ai lu plusieurs fois les textes me concernant et me suis régalée de certains autres. J’ai trouvé beaucoup de similitudes à nos vies, j’ai pensé à toi tout de suite. C’est pour avoir confirmation que j’ai envoyé un message. Tu as répondu tout de suite, et nous voilà ici. Je ne sais pas comment commencer… Belle-maman se tortille sur sa chaise comme une enfant sur le point d’avouer la pire bêtise de son existence. Je trouve son minois d’autant plus craquant. Je ne sais dire pourquoi, mais je sais que ce qui va suivre ne sera pas un camouflet. J’ai l’intuition que sa longue inspiration augure un agréable monologue. — Tu sais que je te trouve charmant, dans tous les sens du terme, mais j’avoue que lorsque j’ai compris que c’était toi, j’ai eu une ...