COLLECTION ZONE ROUGE. La Comtesse de Forchambeau (9/16)
Datte: 26/06/2017,
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Dans la zone rouge,
... situation est loin d’être calmée, des feux sont toujours visibles. Nous essayons de la pousser, mais c’est une chose de le faire sous l’emprise de la peur, alors que là nous poussons et elle est si lourde que nous la bougeons de quelques millimètres, mais par son poids elle revient contre la porte. Je fais le tour du clocher regardant s’il est possible de descendre vers le bas par des pierres saillantes, mais la lune notre ami aujourd’hui me montre que c’est impossible. J’inspecte la porte pour voir s’il est possible de casser les planches qui la composent, mais les chênes avec lesquels elle a été fabriquée devaient venir de notre forêt et est assez solide pour rendre cette opération impossible sans un bon outil. Nous nous plaçons côte à côte et nous poussons avec nos pieds. • Un deux trois, on pousse. Un deux trois, on pousse. Chaque fois, la cloche raisonne à nos poussées me donnant l’impression que toute la région l’entend, centimètres par centimètre nous faisons pivoter la cloche afin de pouvoir nous frayer un chemin nous libérant enfin de son emprise. • Je passe devant, suis-moi sans faire de bruit, à la moindre alerte, tu te plaques au sol. • Oui, si tu savais comme j’ai peur. • Tu es avec moi que crains-tu ? • C’est vrai, tu trouves toujours une solution, la cloche, c’était une idée lumineuse. • Non devons être sous la protection de notre bon Dieu. Si elle savait comme j’ai peur, en descendant dans l’escalier voyant vers le bas dans la chapelle une lueur vacillante ...
... provenant certainement de cierges brûlant près de la statue de la vierge, elle serait moins affirmative si elle voyait la chair de poule que j’ai sur mes bras malgré la chaleur. • Vite, Agnès récupère des morceaux de bougie, le dernier cierge va s’éteindre, nous allons être dans le noir et dans le couvent nous ne verrons rien. La lumière récupérée grâce à ce premier cierge, nous réunissons tous les morceaux de bougie possible. Dommage que j’aie quitté mon château aussi précipitamment, le comte avait acheté des lampes à huile plus modernes et plus efficaces, père s’il était bien plus âgé que mère aimait tout ce qui touchait au modernisme. • Blanche, allons dans la cellule de sœur Juliette elle a une lampe à huile et une pierre à briquet pour aller voir si un visiteur sonne la nuit. • Ils ont dû la voler. Nous trouvons la lampe et la pierre à briquet, mais la lampe a été bousculée et est couchée au sol vidé de son huile. • Allons voir dans les réserves de sœur Odile la Dépositaire elle s’occupait de l’approvisionnement. Les réserves ont été pillées, mais dans les armoires certaines choses inutiles aux yeux de ces gens frustes ont été laissées, je trouve l’huile nécessaire à la lampe. Voilà une bonne chose de faîte, il me reste à surveiller la mèche afin d’éviter qu’elle s’éteigne. Nous passons de cellule en cellule jusqu’à celle de sœur Odette qui a préféré aller retrouver le trait haut évitant de voir ce massacre, car elle est déjà prête pour son dernier voyage, les sœurs l’ayant ...