I've Waited For You So Long
Datte: 09/04/2020,
Catégories:
hh,
hbi,
jeunes,
amour,
Oral
hsodo,
mélo,
coupfoudr,
Gay
... légèrement, comme un enfant qu’on vient de prendre en flagrant délit. — Donne-moi ton avis, il me dit. Tu es un artiste.— Non, Daniel, je ne le suis plus depuis longtemps. Il insiste, je cède, mais juste parce que c’est lui. Entre deux, il s’est levé, comme si la discussion qu’on allait avoir était cruciale. Il est trop près, je sens son souffle contre moi. — La dernière photo, tentai-je de débuter.— Oui ?— Elle contraste. Elle contraste trop par rapport à toutes les autres.— Je sais, soupira-t-il, mais je voulais à tout prix la publier.— Pourquoi ? dis-je, l’espoir faisant enfler ma voix.— Tu ne le devines donc pas ? Un pas vers moi. Mon cœur s’accélère. Se pourrait-il que… ? Non, impossible, pas comme ça, pas après tant d’années. Ses lèvres sur les miennes. Ce n’est qu’un rêve, rien qu’un rêve. Sa langue qui entrouvre ma bouche. Un rêve au goût de chartreuse. Je tremble, de peur, d’amour, de plein de choses que je ne suis même pas capable de comprendre. Je le repousse doucement, encore sous le choc et le regarde, l’incompréhension aux yeux. Il prend ma main et la pose contre son cœur. Il bat très vite, peut-être aussi vite que le mien. — Je t’ai cherché partout dans Paris, me susurre-t-il à l’oreille. Elle n’a pas voulu me dire où tu habitais, j’ai cru devenir fou. Elle avait compris, elle avait tout compris, bien longtemps avant moi. J’avais besoin de te voir, de te sentir. Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Dès le départ, la première fois que je t’ai vu, j’ai su que ...
... quelque chose clochait avec moi. Je n’avais jamais ressenti ça, je n’avais aucune raison de ressentir ça. Puis, on s’est rapproché toi et moi, hein ? demande-t-il, comme s’il attendait mon approbation. Je ne pouvais pas être avec toi et je détestais te voir seul et malheureux comme ça. Et elle, elle a tout compris, et moi je ne suis qu’un pauvre con. Donne-moi une chance, une seule, m’implore-t-il. Je ne peux que hocher la tête, de manière presque désespérée. Moi non plus je n’avais rien vu, je le haïssais d’être aveugle et j’étais exactement comme lui. Les soirs où il ne rentrait pas, les fois où il ne supportait même pas ma main sur son épaule. Et Lise qui me consolait quand il n’était pas là. Un soupir de soulagement sortit de ses lèvres gonflées par nos baisers. Ses yeux trouvèrent les miens et ses grands bras entourèrent ma taille tandis qu’il m’attirait à lui. Ma tête arrivait tout pile contre son torse et si j’arrivais à contrôler ma respiration, j’étais sûr de pouvoir entendre les battements de son cœur. Je me rendis soudain compte de la situation et mes yeux se remplirent de larmes. J’étais dans les bras de l’homme que j’aimais. J’avais tellement attendu, alors tant pis si j’étais un homme, tant pis si j’étais sensé cacher mes faiblesses. À ce moment-là j’aurais donné n’importe quoi pour que le monde s’arrête de tourner. Il dut s’apercevoir de ma détresse, car ses doigts soulevèrent délicatement mon menton me forcèrent à reprendre contact avec lui. Ses yeux couleur de ...