1. Le phénix à deux têtes


    Datte: 19/04/2020, Catégories: fh, jeunes, couple, extracon, amour, intermast, Oral pénétratio, fdanus, jeu, champagne, init, mélo,

    ... Ses yeux noirs, ses cheveux aux reflets cuivrés, ses lèvres entrouvertes découvrant ses dents blanches, luisent sous les spots de la piste, avec des irisations de rouge, de bleu, de jaune. Une merveille. Et une envie, là, de l’embrasser, de retrouver la saveur de sa bouche, l’impertinence de sa langue. Elle semble m’y inviter, m’y provoquer. Je la serre davantage et glisse ma tête contre la sienne pour échapper à la tentation. — Jean-Pierre ! gémit-elle, répondant à mon étreinte en me griffant doucement la nuque.— On est fous ! balbutié-je.— Je m’en fiche total ! marmonne-t-elle en me plantant ses ongles dans le cou. Grosse chaleur ! Nous nous retrouvons, intacts dans nos sentiments. Et je comprends que, pour sa part, elle est prête à forcer le destin. Le piège ! Je relâche mon étreinte. On doit nous regarder. Et nous poursuivons ce slow de manière plus ordinaire en adoptant des airs hypocrites. Elle rit, songeant visiblement à quelque chose. Malicieuse, elle m’interpelle : — Caro, au fait, tu t’en souviens de Caro ? Dis-moi, avant de repartir, tu l’as sautée !— Ludi ! protesté-je surpris de cette attaque.— Il y a douze ans ! Tu peux me dire maintenant. Allez. Elle baise bien, la garce ?— Oui, elle baise bien. T’es contente ? Je n’avais que dix-huit ans, hein ! Plus expérimentée, elle m’a presque violé !— Mon pauvre chéri ! Je te plains ! rigole-t-elle. Mais je voulais savoir… parce qu’elle s’en est vantée ! J’ai été très malheureuse, tu sais ? minaude-t-elle en simulant ...
    ... de la détresse.— Tu m’en veux ? Tu sais…— Je t’ai maudit ! J’avais décidé de ne plus te voir, t’oublier. Salaud ! Queutard !— Ludi, écoute, vraiment je… Ah, je comprends ! Quand je te téléphonais et que tu n’étais plus la même !— C’est ça ! J’ai été furieuse ! Te taper ma copine alors que tu sortais de mes bras !— C’est que… enfin… balbutié-je.— Mais c’était inévitable ! me coupe-t-elle en riant. Quand Caro veut un homme… Mais pas grave, avec elle c’est purement sexuel. Une bête ! Et une super amie !— C’est à cause de ça, que…— Que je n’ai plus voulu te voir ? Oui. Mais je t’avais pardonné, et je te l’ai dit, tu ne t’en souviens pas ? Alors je me rappelle, ce téléphone posé que je n’écoutais plus ! Quel idiot j’ai été ! Et pour ça toutes ces années perdues ! À ce moment, la danse se termine, mais une autre démarre immédiatement, un autre slow, encore plus langoureux. Une hésitation de rompre. Tout est dit, notre amour retrouvé et les bêtes raisons de notre éloignement d’alors. Merveilleux et douloureux, mais une page à tourner. Je m’écarte pour la laisser ; mais elle me retient avec un « Ah non ! Je te garde ! ». En se coulant contre moi elle m’entraîne dans la partie la plus sombre de la piste. Encombrée, la piste. Nous y sommes noyés, cachés dans une demi-obscurité. Serrés plus que de raison, sa bouche à mon oreille elle chuchote : — Jean-Pierre, qu’est-ce qu’on peut faire ? C’est trop tard tout ça !— Je le crains, oui. Au mieux, peut-être que… mais non, c’est impossible…— ...
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