Le phénix à deux têtes - Histoires de Sexe

Le phénix à deux têtes

... nigauds. — J’espère au moins que tu l’as bien baisée ! Qu’elle t’a bien sucé ! ajoute-t-elle animée par une colère froide.— Euh… attends ! essayé-je de temporiser.— Non ! Elle sera toujours entre nous. C’est elle ou moi. C’est elle, voilà tout !— Maud, je… enfin, que je t’explique !— Écoute, c’est beau, vous deux ! Je ne veux pas qu’on se fâche. Je pars. Tu peux rester, la revoir, la sauter à loisir. On se verra plus tard, avec un avocat !— Maud…— Bien sûr je garde l’appartement, tu te débrouilles ! Dans son lit, vis donc dans son lit !— Mais je n’en suis pas encore là ! balbutié-je. Écoute-moi, bon sang !— Ton problème ! Au moins tu sauras où mettre ta queue ! C’est l’essentiel, non ? D’ailleurs, tu l’as mise où, ta queue ? Sa bouche, sa chatte, son cul ? T’as aimé son cul ? Mieux que le mien ? Aussi petit et serré ?— Maud, je t’en prie ! La vulgarité…— Quoi ? Les mots te gênent ? J’espère qu’elle fait bien l’amour. Parce que, sans me vanter, je pense tenir la route sur ce point, non ? Elle t’a fait des trucs exotiques ? Et voilà qu’elle aussi s’inquiète sur cette question ! Décidément… Mais qu’est-ce qu’elles ont ? Cette jalousie, cet esprit de compétition ! Celle qui fait mieux que l’autre ! — Je l’aime, tout simplement… dis-je froidement, et depuis longtemps. Et maintenant, tu te calmes. Et, oui, elle baise bien, oui, elle suce bien. Et pour le cul on n’a pas eu le temps. Pas de comparaison à faire. Voilà. T’es satisfaite ? Interloquée, elle se fige au moment de boucler ...

... ses affaires. Elle se tourne vers moi, défaite. J’ai de la peine. C’est vrai, Maud ne mérite pas ça. — Ah ! Tu l’aimes vraiment alors ? murmure-t-elle soudain changée. Je veux dire plus que moi, malgré tout ?— Désolé, Maud… dis-je très doucement. C’est bien plus qu’une histoire de cul. Tu n’y es pour rien. Un amour de gosses, elle et moi, qui a ressurgi, intact. J’étais prêt à l’oublier à nouveau, à continuer avec toi. Je croyais que tu avais compris… je t’aime aussi, n’en doute pas.— Ben voyons ! Écoute, ce que j’avais compris, comme tu dis, c’est que, allez, on va dire « fraternellement », vous aviez envie de coucher ensemble pour vous rappeler le bon vieux temps. Voilà tout. Bonne âme et bonne poire, je l’ai admis !— Maud, au début je l’ai cru aussi. Vois-tu, je ne voulais pas te dire qu’il y avait en réalité des sentiments plus profonds. Mais bon, nous deux, c’est bien aussi, non ? Tout ça va se tasser avec le temps. Une hésitation de sa part. Elle s’assoit au bord du lit, la tête dans les mains en se cachant les yeux et reste silencieuse. Debout, passant d’un pied sur l’autre, je réalise que je suis dans une mauvaise passe… Enfin, avec un rire nerveux, les cheveux défaits, elle me lance : — Te rends-tu compte de ce que tu me dis ? Tu m’avoues que tu l’aimes, vraiment, depuis longtemps, que tu m’aimes « quand même » – merci bien ! – et que tu veux ou peux continuer avec moi ! Absurde Jean-Pierre ! Tu me ferais l’amour en pensant à elle ! C’est ça ton plan ? T’es un malade, ...