1. Le phénix à deux têtes


    Datte: 19/04/2020, Catégories: fh, jeunes, couple, extracon, amour, intermast, Oral pénétratio, fdanus, jeu, champagne, init, mélo,

    ... qui va m’engloutir. Je culpabilise. Tout ça pour un « coup de queue » pensé-je. Après tout, coucher avec Ludi est une chose, vivre avec elle est une autre affaire. Maud a raison. Bref, une nouvelle fois les vieux démons des doutes et des remords qui m’assaillent. Un grattement à la porte. Ludi ! J’ouvre et elle entre sans me regarder, une petite valise à la main, et va s’effondrer dans un fauteuil. J’ai du mal à la reconnaître tant ses traits sont crispés et son teint, habituellement mat, d’un gris douteux. Enfin elle se tourne vers moi, des larmes dans les yeux. — Tout ça est idiot ! articule-t-elle difficilement. Je te fais faire une grosse bêtise. Il n’est pas trop tard. Et si tu rejoignais ta femme ? Laisse-moi, c’est mieux…— La question ne se pose plus, Ludi, murmuré-je en m’approchant d’elle pour lui prendre la main. Mais elle esquive, se lève, et va s’asseoir au bord du lit. Je suis décontenancé. Tout en étant là avec moi, après avoir quitté son mari, elle me fuit, marque de la distance. Elle me fixe, puis semble regarder la porte pour m’inviter à partir. Soudain j’angoisse. — Tu veux que je m’en aille ? risqué-je. Tu ne veux plus, toi et moi ? Elle hausse les épaules, soupire. Son visage est marqué, des cernes sombres soulignent ses yeux, comme si elle avait pris soudain plus de dix ans. Difficile de l’imaginer comme elle était il y a quelques heures… — Bien sûr que je veux ! lâche-t-elle enfin. Mais je ne veux pas t’entraîner dans une galère. Je ne suis pas une ...
    ... salope, une briseuse de ménage. Pour toi ça été trop vite. Et si tu aimes encore ta femme… Tu comprends ? Malgré moi j’éclate de rire. Un rire nerveux. — Maud, elle, a compris ! A compris que je t’aimais plus qu’elle ! Ça devrait te rassurer ! Ludi, enfin, esquisse un pâle sourire. Elle se détend, secoue ses cheveux, reprend un peu de couleurs. Je la retrouve presque comme je l’aime, mais elle reste préoccupée. — On va essayer, tu veux ? dis-je pour conclure. Il va nous falloir un peu de temps. On reste quelques jours ici. De toute façon, on n’a pas le choix ! ajouté-je en riant.— Oui, pas le choix ! Ah ! Que je te dise… je ne fais pas très bien la cuisine… pas bien du tout même, et le ménage, c’est pas mon fort.— Je m’habituerai… et tu feras des efforts, tu prendras des cours !— C’est important pour toi, la cuisine, une maison rangée ?— Oui. Surtout la cuisine. Je suis gourmand ! Elle m’observe, goguenarde. Cette fois ses traits se sont radoucis, tout au plus a-t-elle un air las et fatigué. — Oh là ! On est mal partis, tous les deux ! reprend-elle en souriant. Tu m’achèteras des bouquins pour m’aider aux fourneaux. Mais promis, je m’y mettrai ! Et puis, nue sous un tablier, dans la cuisine, ça te fera peut-être oublier mes erreurs ! Qu’en dis-tu ?— Bonne idée ! Tu as réponse à tout ! Mais c’est le genre de situation qui finit mal !— Qui finit bien tu veux dire ! Tu me prendras sur la table au milieu des assiettes ! Génial, j’ai pas encore fait ça ! Et puis avec la crème chantilly ...