1. La fille des glaces


    Datte: 25/04/2020, Catégories: h, fh, hagé, bizarre, amour, fsoumise, humilié(e), contrainte, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral fgode, pénétratio, fdanus, fsodo, sf, fantastiqu, merveilleu, merveille, amourdura,

    ... midi, Rochat, peu soucieux de la pluie glacée qui s’abat sur le port, quitte donc le navire pour se rendre chez d’Arouet, qui habite une chaumière confortable dans un village distant de quelques kilomètres. D’Arouet, qui avait été prévenu de son arrivée par radio, l’attendait avec l’impatience des exilés qui se réjouissent de retrouver quelqu’un avec qui parler sa langue maternelle après en avoir été privé durant des années. Il avait cinquante ans, dont presque trente passés hors de France, et bientôt quinze en Islande. Lui, sa marotte c’était les volcans, les plaines de lave où perçaient parfois l’été, comme par hasard, un buisson ou une touffe d’herbe. Il aimait la roche comme Rochat aimait l’eau et le froid. Il n’avait pas besoin de voyager, ce pays représentait pour lui comme un énorme terrain de jeu. Il avait tout quitté pour s’y plonger, et ne comptait plus vraiment en bouger. D’ailleurs, plus grand monde ne l’attendait plus ailleurs. Il s’était fait sa vie dans ce trou perdu, partait en promenade des jours entiers, observait les geysers, ramenait des échantillons de toutes sortes, en expédiait par bateau dans les universités du continent, soigneusement annotés et étudiées. Il n’avait pas d’amis, les gens ne semblaient pas ressentir d’affection pour lui. Il couchait de temps à autres avec la grosse islandaise qui lui tenait lieu de bonne. Elle aimait ça d’ailleurs, il n’avait pas eu à la forcer. Elle rechignait parfois à lui accorder les faveurs un peu plus spéciales ...
    ... dont il était friand, mais il était patient, et trouvait toujours les mots et les gestes pour la convaincre d’accepter de satisfaire ses phantasmes lubriques. Sa vie était exactement ce qu’il avait espéré en faire. Et il était heureux à l’idée d’avoir pour lui tout seul un interlocuteur en français durant quelques jours, car il avait la nostalgie de cette langue mélodieuse, obligé qu’il était de s’exprimer dans une langue vicking aussi dure à l’oreille que dans sa grammaire, aussi dure que les conditions de vie dans ce pays insolite. Il y avait cependant une autre raison à son impatience de revoir Rochat. Il s’agissait d’une anomalie magnétique inexplicable qu’il avait décelée à quelques kilomètres de là, à un endroit que les paysans islandais disent hanté par les elfes, et dont on ne parle pas volontiers. C’était au lieu-dit Egistadur, une colline qui avait été, il y a quelques millénaires, un beau volcan qui devait libérer des torrents de lave lorsqu’il était irrité. Rochat, qui connaissait des choses qu’il ignorait, l’aiderait sans doute à trouver une explication à cette bizarrerie. D’ailleurs, dès que Rochat fut arrivé chez lui et qu’il eut insisté pour offrir l’hospitalité à son hôte le temps que durerait la réparation du bateau, il lui fit part du problème qui le taraudait. Rochat accepta avec joie de se rendre sur les lieux afin de constater par lui-même comment les boussoles semblaient devenir folles à l’approche de ce lieu. Son dernier voyage serait moins déprimant ...
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