1. Bal masqué (12)


    Datte: 03/05/2020, Catégories: Transexuels

    25- Anaïs arriva en furie chez son père. Mais elle s’arrêta net en voyant Fabien, un ami de Jérôme, assis sur le canapé, collé contre son père. Les deux hommes se levèrent d’un bond, visiblement gênés d’avoir été surpris dans un tel moment. — Je ne t’attendais pas sitôt, dit Jérôme en la prenant dans ses bras. Ça n’a pas l’air d’aller. Ça s’est mal passé avec ta mère ? — Non pas avec Maman. Une de ses amies qu’elle m’a présentée et avec qui je suis sortie. Cette pétasse m’a pris la tête sur mes histoires de cul. Comme si je ne pensais qu’à ça ! Elle m’a pourri le week-end cette conne. — C’est rien ma puce. C’est rien. Laisse-tomber. Tu veux quelque chose ? — Un verre d’eau. Après je vais prendre une douche et réviser. Anaïs regagna sa chambre, ignorant superbement Fabien. Les deux hommes poussèrent un ouf de soulagement. Lorsqu’elle revint pour dîner, Fabien n’était plus là. — Ça va mieux ? demanda Jérôme — Oui, on va dire ça. Le repas se déroula dans une ambiance austère. — Papa, je peux te demander quelque chose ? — Oui, bien sûr — Est-ce que je suis anormale si je dis que le sexe ne m’intéresse pas ? — Mais bien sûr que non ! Tout le monde n’est pas comme ta mère ! Heureusement d’ailleurs. Anaïs ouvrit des yeux comme des soucoupes. — Ne me dis pas que tu ne sais rien des envies et besoins de Joëlle ? Anaïs fit non de la tête. — Aïe. J’en ai peut-être trop dit alors. Bon, je te raconterai tout après, quand on aura rangé. — J’ai connu ta mère dans une discothèque, ...
    ... commença Jérôme. On avait une vingtaine d’années. Ça n’a pas été un coup de foudre mais presque. Au début, c’était royal. J’étais aux anges car ta mère était plutôt gourmande et pas farouche. Mais au bout de quelques mois de cette vie idyllique pour moi, ta mère a commencé à émettre l’idée de faire ça à plusieurs ou avec des femmes. Au début, je n’étais pas contre. Enfin si, tout contre elle. Mais cette pluralité est devenue la norme et je lui ai dit. Bien sûr, elle a râlé, me traitant de chochotte et autre grenouille de bénitier. Puis elle est tombée enceinte. Et ça a été la goutte qui a fait déborder le vase. Tout simplement parce qu’elle avait oublié de prendre la pilule. J’ai craqué et je suis parti. Anaïs était silencieuse, oscillant entre colère et résignation. — Mais rassures-toi, je suis bien ton père. J’étais le seul à avoir le privilège de lui faire l’amour sans préservatif. Bon d’accord, j’ai été lâche de l’abandonner alors qu’elle était enceinte. Mais je ne la supportais plus, elle et ses frasques. Avec le temps, je me suis rendu compte de ma connerie et de mon égoïsme. Alors j’ai repris contact. On s’est revu. Et étonnamment, c’est elle qui s’est excusée en premier. On a parlé beaucoup. De toi surtout. Avec son accord, j’ai fait les démarches pour te reconnaître et on a décidé de faire une garde partagée. Même si ta mère n’a pas trop changé côté sexe, tu restais sa priorité et la mienne — Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ? demanda Anaïs après un long silence. — Une ...
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