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Joli square
Datte: 29/09/2017, Catégories: Mature,
Je suis familier du lieu et pour cause j'y travaille au quotidien. La plupart du temps je m'y ennuie. Je fais office de gardien et agent de maintenance dans ce petit square. Il ne s'y passe pas grand-chose. Les voyous notamment n'y viennent jamais. J'ai droit aux mamans et à leurs bambins ainsi qu'à des couples d'amoureux et des retraités maussades. Le centre-ville est loin. Cela me vaut cet ennui et cette monotonie. Du moins y suis-je tranquille pour lire et écouter de la musique au fond de ma cahute. Je me souviens d'autant de l'épisode que je vais vous relater.Je ne suis pas frustré quant aux jolis minois. Nombre de poupées du proche lycée viennent ici avec leur petit ami. J'ai droit au spectacle de jeunes filles en fleurs. Mon goût cependant ne va pas à ces tendrons. Chenu et quinqua je préfère la vraie poule mure et salope. J'y ai peu droit ici. J'ai scrupule à troubler la quiétude des jolies mamans vouées à leurs marmots. J'effectue mes turpitudes ailleurs. Je me console dans mes lectures. Aussi fus-je interpellé un jour par cette nouvelle voix. Celle-ci disait : "Peut-on fumer ici sans déranger ?"Sans être point jolie et ce de façon flagrante, cette femme n'en dégageait pas moins un charme certain et incontestable. En un mot elle était de ces créatures qui impose un trouble manifeste et qui vous relève irrémédiablement la queue vous suscitant des fourmillements dans le corps. Dans son visage ouvert et ses yeux bleus gris s'exprimaient l'assurance de la femme à qui ...
... tout plie et notamment les hommes. J'étais ébloui. Je balbutiais qu’elle pouvait peu loin de moi sur un banc s'installer et fumer sans risque de me déranger.Après un coup d’œil furtif à la tranche du bouquin, elle s'avisa que je lisais : Faulkner. En peu de mots elle signifia qu'elle connaissait l'auteur et goûtait peu son pessimisme. Ce soupçon d'érudition me la rendit sympathique. Outre d'être séduisante, elle n'était pas une sotte. A présent je savourais ses cuisses au soleil qu'elle croisait haut et dont j'avais peine à me détacher entre mes lectures. Elle portait des bas ce dont je pouvais m'assurer en contemplant la chair qui fleurait à leur naissance. Manifestement elle se flattait de cet aspect de son corps.Elle fumait et m'adressait de petits signes de temps en temps. Elle lisait elle aussi. L'auteur était Pessoa, écrivain que je méconnaissais. Il semblait encore plus sinistre que le mien ce dont elle convint. Elle avait de magnifiques cheveux. Elle me faisait inextricablement bander. Je sus qu'elle animait un stage dans une école de commerce du coin. Elle m'avoua que cela lui pesait et qu'au lieu de bouffer avec ses collègues, elle préférait le midi profiter du soleil. Hasardant un bas compliment je lui glissais qu'elle concurrençait l'astre du ciel.Elle ne pouvait s'étonner que je fus comme les autres hommes envoûté par son corps et notamment ses jambes. Elle avait le don de les mettre en valeur. Je ne faisais même plus l'effort d'en détacher les yeux. C'était un bal ...