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Mister Hyde - 14
Datte: 15/05/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro
... en réalité) à un inconnu. Frédérique blêmit à la lecture de la missive. Elle se doutait bien qu’il lui accorderait un peu de temps mais pas trois heures ! Une durée pareille, c’était laissé le champ libre à cet homme et jouer avec le feu. Elle n’avait pas caché à son maître l’inclination qu’elle éprouvait pour ce « Faustus », ni même les plaisirs et la jouissance qu’il lui avait procurés. Pourquoi fait-il cela s’interrogeait-elle sans trouver de réponse satisfaisante. Peut-être est-ce un test, peut-être sont-ils de connivence… Elle n’arrivait pas à le croire, qu’ils se connaissent était impossible… Pas une seconde elle ne se douta qu’elle était en contact avec Frédéric lui-même. *** La robe que portait Frédérique était loin d’être la plus belle de sa garde-robe, c’était une robe de plage difforme aux couleurs passées qui masquait sa physionomie et renforçais la blancheur de sa peau. « Faustus » exprima son désagrément. - C’est quoi ce sac que tu portes ? Décontenancée, Frédérique regarda sa tenue et répondit en rosissant : - C’est une robe de plage… - Je croyais que tu étais nue lorsque tu parlais à ton maître… enchaîna-t-il du tac au tac. - Euh… Oui. Mais il m’a dit de me couvrir. - Et tu as choisi cette horreur… Pourquoi ? - Euh… C’est la première que j’ai trouvée… Même pour le plus benêt des imbéciles, il était évident qu’elle mentait. La robe était toute chiffonnée et semblait sortir d’un carton d’où elle ne devait plus jamais émerger. - Pourquoi mens-tu ? Le ton de ...
... l’inconnu était si calme, si plein d’assurance malgré la transformation qu’il imposait à sa voix qu’une larme perla sur la joue de Frédérique. - Je voulais que vous me trouviez laide. Un grand éclat de rire lui parvint en écho. - Impossible ! Mets-toi à poil ! C’était parti ! Frédérique retira sa robe. *** « J’arrive ce soir. » Texto lapidaire. Les premières nouvelles de Frédéric depuis huit jours. Il n’avait même pas daigné l’informer qu’il ne viendrait pas le week-end précédent. En fait, il était bien en route quand l’appel d’un collègue l’avait contraint de rebrousser chemin. Il avait passé le week-end à tenter de sauver les données de sa boîte, menacées par un virus informatique. S’il s’en était bien sorti, il était épuisé quand il rentra chez lui le lundi matin. Ce matin-là, son téléphone sonna vers dix heures. Il commença par se maudire de ne l’avoir pas éteint puis regarda le numéro qui s’était affiché. Depuis le jeudi soir, c’était le troisième appel de cet inconnu. De guerre lasse, il rappela. Une voix fraîche et sautillante lui répondit, c’était Lucile. Il se demanda comment elle avait eu son numéro puis se souvint vaguement le lui avoir donné. - Quelle charmante surprise dit-il, comment allez-vous ? Un court silence l’informa qu’il venait de vexer son interlocutrice. De fait, il n’avait pas intégré la jeune fille dans ses contacts et ce manque d’intérêt la blessait. - Très bien, merci, répondit-elle tout de même. Mais je m’attendais à vous voir dans le train… - Un souci ...