Mister Hyde - 14
Datte: 15/05/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... de parler. - Vous êtes une jeune fille sage Lucile, or la sagesse n’est pas pour moi. Oh, bien sûr nous nous désirons. Mais nos désirs sont si éloignés l’un de l’autre qu’ils sont inconciliables. De vous, durant ce dîner, je n’ai eu que deux visions : agenouillée face à moi en train de me sucer et allongée sur mes cuisses pendant que je vous fessais. Est-ce cela que vous attendez ? Est-ce cela que vous désirez ? J’en doute. Elle avait reculé et elle ne bougeait plus. Elle le regardait, le scrutait, l’auscultait et faisait sans doute de même de ses propres pensées. « Un tigre, silencieux, à l’affût d’une proie qu’il n’attaquait jamais que les griffes rentrées » … Elle était sa proie et il venait de poser sa patte sur son cœur, sur son sexe. Elle avança, reprit son bras. « Oui ! » souffla-t-elle. *** C’était l’heure du premier métro et quelques passants se pressaient déjà vers la bouche anthropophage du moyen de transports. Il venait de laisser Lucile devant chez elle après une nuit de discussion dans un bar de la porte Champerret. Elle l’avait harcelé de questions auxquelles il avait répondu le plus honnêtement possible. - Donc, si j’étais votre soumise, dit-elle à un moment, je n’aurais pas le droit d’exprimer mes désirs ni d’exprimer mes sentiments… c’est bien ça. Il hocha la tête en guise de réponse. - Beurk ! là, maintenant, je mouille tellement que j’ai l’impression d’avoir le cul dans une piscine. J’ai envie que vous me baisiez et de vous sucer pour que vous jouissiez ...
... dans ma bouche… Si j’étais votre soumise, vous me puniriez, c’est bien ça ? De nouveau, il opina. - C’est pas super folichon mais c’est super excitant. Ça me déplairait pas de jouer de temps en temps. Mais pas tout le temps, ça, je pourrais pas. - C’est aussi super addictif, il vaut mieux ne pas commencer… - Ce serait encore pire… Je passerais mes nuits à me caresser en pensant à vous tout en sachant que vous me baiserez jamais… Vous imaginez la torture… ? Je suis pas maso à ce point. Elle cligna des yeux. - Bon, je crois qu’il faut aller dormir. *** Mercredi matin : son téléphone était éteint. Depuis quand ? Peu importait. Il le mit en charge mais, force de l’habitude, à l’heure de partir, il l’empocha sans l’avoir rallumé. Cette journée passa si rapidement qu’il ne disposa pas de temps pour le consulter aussi rentra-t-il rue Molière déconnecté du monde. Il était d’humeur maussade et repoussa au lendemain la prise de contact avec Frédéric. Il brancha sa chaîne HiFi, posa sur la platine une version quasiment inconnue du Requiem de Mozart, apparia ses écouteur Bluetooth et s’installa dans son fauteuil. Il s’endormit avant l’entame du « Dies Irae ». Frédérique, pendant ce temps, se morfondait. Comme elle travaillait dans la même entreprise que son amant mais dans une succursale provinciale, elle n’était pas inquiète pour sa santé. Cependant, il lui manquait et elle commençait à éprouver une réelle jalousie à l’encontre de la responsable informatique de son site qui était en ...