1. Suis-je une salope ? (1)


    Datte: 24/05/2020, Catégories: Hétéro

    ... qu’en dira-t-elle ? soupirai-je. — Oh, elle a entièrement confiance en moi et sait pertinemment que je ne suis pas du genre à draguer tout ce qui bouge. Elle ne sera pas jalouse, et surtout pas si c’est avec vous, plaisanta-t-il. — Et comment je dois la prendre, cette remarque ? demandai-je, plutôt dubitative. — La seule façon de le savoir est d’accepter, non ? Quelque part, mon orgueil en avait pris un coup. Mon visage amusé avait disparu, et sa phrase avait un peu l’apparence d’une pique comme pour me faire réagir. C’était parfait : il voulait jouer ? Eh bien on allait jouer. — OK, finalement. Va pour ce soir, dis-je après avoir plutôt mal encaissé sa remarque. — À la bonne heure ! lança-t-il d’un ton triomphant. 20 heures ce soir, et je passerai vous prendre chez vous ; ça vous va ? — Entendu, mais je vous jure que je vous ferai payer la remarque que vous m’avez faite en faisant fumer votre carte bancaire ! dis-je en le regardant droit dans les yeux. — Alors à ce soir, dit-il en sortant de mon bureau. Ah, au fait, dit-il en revenant à la charge, je plaisantais : je vous trouve un peu plus mignonne que ma copine actuelle. Il retourna dans son bureau et je me rendis compte que j’étais tombée dans un piège des plus grossiers. Qu’importe ; même s’il m’avait fait un compliment, ça n’allait pas se passer comme ça ! La journée se passa tranquillement, et une fois rentrée chez moi je pris une douche et enfilai les premières fringues qui me venaient. Après essayage, je me rendis ...
    ... compte que la robe avait un décolleté bien trop provoquant à mon goût. Je me décidai à la changer au plus vite pour un modèle certes moins beau, mais plus simple et confortable, et je ne pris pas soin de me maquiller. Mon portable sonna : c’était mon fiancé. Je décrochai, toute joyeuse. — Bonsoir mon cœur, lançai-je, pleine de tendresse. Ça va ? — Bonsoir ma puce. Ça va ; et toi ? Ta journée s’est bien passée ? — Ça va  ; journée assez calme, j’ai pas à me plaindre. Et toi ? — Plutôt bien passée, aussi. Dis-moi, je te dérange ? — C’est pas ça, mais là, je me prépare pour sortir. — Avec des copines, ou ta sœur ? — Ben écoute, ne te fâche pas, mais ce soir je dîne avec mon patron. — Quoi ? aboya-t-il. Ce pervers ? Mais enfin, qu’est-ce qui t’a pris d’accepter ? — Eh bien disons qu’il m’a eue à l’usure. Et puis je ne peux pas refuser à chaque fois, tu sais  ; c’est quand même mon patron. Et puis, on sait jamais, une augmentation serait peut-être à la clé, lançai-je, amusée. — Oui, mais pour ça faudra que tu t’allonges ! répliqua-t-il. — Pardon ? Non mais, attends… Tu me prends pour une pute, là, ou quoi ? lançai-je, hors de moi. — Non, je dis simplement que si tu veux une augmentation, il va falloir que tu sois gentille avec lui, tu comprends ? — T’es pas au courant qu’une augmentation s’obtient aussi par le mérite ? — Oui, mais tu... Je n’entendis pas la fin de sa phrase car la sonnette retentit. Entre la pique de ce matin de la part de mon patron et l’allusion de mon fiancé, ...