1. Suis-je une salope ? (1)


    Datte: 24/05/2020, Catégories: Hétéro

    ... décidément, c’était pas ma journée. — Bon, je te laisse. Bonne soirée ! dis-je, furieuse, en raccrochant. J’ouvris la porte et tombai sur mon patron, habillé d’une chemise blanche et d’un pantalon de ville noir, qui me tendait une rose que je pris avec le sourire. Ma colère s’envola instantanément à la vue de cette jolie fleur. — Merci… dis-je avec le sourire en la prenant. — Tenez ; c’est pour la petite blague de ce matin qui, je dois l’admettre, n’était pas de très bon goût. Alors je voulais me faire pardonner. — Entrez, je suis presque prête. Il entra. Je finis rapidement de me préparer. Une fois prête, nous sommes allés dans un beau resto de quartier où, durant la soirée, je découvris un homme drôle, poli, chaleureux et courtois. Je ne voyais pas le patron un peu « pousse-au-cul » qu’il était toute la journée  ; je dois dire que cela me changeait énormément. Je le trouvais transformé, je n’avais pas affaire à la même personne : c’était carrément le jour et la nuit. La soirée se passait à merveille. J’appris qu’il s’appelle Frantz, et au fur et à mesure du temps qui passait, la complicité commença à s’installer, aidée par le champagne dégusté tout au long du dîner. Quelque part, il me plaisait de plus en plus  ; il correspondait au type d’homme dont j’ai toujours rêvé : gentil, protecteur, doux, charmant. howhuucf Une sorte de chimie opérait à ce moment, et je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder avec une grande tendresse, me faisant oublier mes problèmes. Chaque ...
    ... sujet qu’il abordait se révélait instructif, intéressant  ; j’avais l’impression de boire ses paroles. Est-ce que je commençais à tomber amoureuse ? Hélas, la fin de la journée se faisait sentir, la fatigue aussi, et il était plus que temps de rentrer chez moi pour dormir. En me raccompagnant à mon appartement, nous étions tous les deux assez gais  ; nous rigolions pour un rien. Lorsque je me collai le dos à ma porte, nos regards se croisèrent et nous cessâmes de rire comme des idiots. Aucun de nous ne bougeait  ; le temps semblait suspendre sa course. Nos yeux ne pouvaient plus se détacher les uns des autres. Mon cœur commençait à battre la chamade, mes lèvres commençaient à s’entrouvrir. Une sensation étrange m’envahit à ce moment-là, comme si je me sentais fiévreuse. — Je vais peut-être y aller… murmura-t-il, brisant le silence sans détacher ses yeux des miens. — Oui... soufflai-je d’une façon quasiment inaudible. Seulement, je ne voulais pas qu’il s’en aille. Alors instinctivement, doucement, je l’attrapai par le col de sa chemise  ; sa main saisit la mienne, sa bouche s’entrouvrit à son tour, se rapprochant dangereusement mais tout doucement de la mienne. Mes yeux commencèrent à se fermer, et je sentis ses lèvres s’écraser contre les miennes dans un baiser timide de prime abord, comme si nous cherchions à donner notre meilleur baiser  ; puis, doucement, il devint tendre, doux, sensuel. Ma main chercha rapidement mes clés dans mon sac à main pour rentrer chez moi sans pour ...