1. Lourdes et les tapas


    Datte: 25/05/2020, Catégories: fh, jeunes, copains, amour, Masturbation portrait, amiamour,

    ... jamais vu dans un répertoire classique, c’est à vous couper le souffle. Une harmonie parfaite entre la danse et la musique. Avec sa grande robe blanche d’un autre temps, elle semble portée par la mélodie, glissant sur le sol comme par magie. À cet instant, je saisis enfin tout ce qui m’avait échappé, tout ce que je n’avais pas su voir, moi qui croyais naïvement qu’Elodie ignorait mon projet. Je repensai à Lourdes qui m’avait évité de commettre l’irréparable quand j’étais sur le point d’abandonner. Je pensai à toutes ces femmes sans qui je serais perdu et qui faisaient de moi ce qu’elles voulaient… pour mon plus grand bonheur. Et lorsque la dernière note se fut définitivement éteinte, lorsque Jessica ne bougea plus, il fallut encore plusieurs secondes au public pour revenir à lui et, debout, applaudir à tout rompre ce qui restera le plus extraordinaire moment de cette soirée. Amandine dut presque me pousser sur la scène pour aller saluer. Coincé entre Jess et Elodie, tout sourire, et le petit Pierrot qui cherchait obstinément ses parents dans l’assistance, je me sentais totalement perdu. Les yeux rougis par les larmes de l’émotion, je me souvins de ce que m’avait raconté Anne-Sophie et je compris ce que l’on peut vraiment ressentir en ces moments magiques. Il y eut des rappels, des applaudissements à n’en plus finir… Lourdes et Anne-So hurlaient mais je n’entendais pas, j’étais déjà ailleurs, dans une autre histoire. Quand le rideau se referma, nous laissant quelques instants ...
    ... d’intimité, ce fut d’une voix tremblante que je m’adressai à Elodie. Je n’avais plus le cœur à cette belle déclaration dont j’avais ciselé chaque phrase et pesé chaque mot au cours de ces longs mois de travail. Alors, je lui ai simplement dit que ce que j’avais fait ce soir, c’était pour qu’elle soit fière de moi, que si je m’étais trompé, ce n’était pas grave mais qu’il fallait qu’elle me le dise et que je recommencerai autre chose. Que si elle le voulait, j’irais lui décrocher la lune, que pour lui plaire, rien ne me serait impossible mais qu’il fallait qu’elle sache que je ne pourrais jamais vivre sans elle à mes cotés. — Enfin! soupira-t-elle en me serrant dans ses bras. C’était magnifique. Je suis tellement heureuse que tu aies fait tout cela pour moi, pour pouvoir partager ma vie… que tu m’acceptes comme je suis, avec tous mes défauts, avec mes copines si envahissantes, avec mes manies insupportables. Mais il y a une condition : que tu restes toujours le Mickaël que j’ai vu aujourd’hui, celui qui a su triompher de ses démons et qui est devenu ce qu’il méritait d’être. Et que tu ne redeviennes jamais plus l’ours mal léché que j’ai connu à une époque ! Je ne suis pas sûr d’avoir bien entendu la fin parce que je me suis effondré sur son épaule en pleurant comme une madeleine. Trop d’émotion pour un seul soir ! Aéroport International de Madrid Barajas, deux ans plus tard. Elodie, cramponnée à ma main, ne lâche pas des yeux les écrans. — Ça y est, s’écrit-elle tout à coup. ...