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Le procès II : Les Hermaphrodites
Datte: 28/05/2020, Catégories: grp, bizarre, magasin, intermast, facial, Partouze / Groupe délire, humour, fantastiqu,
Pour lire ce texte, je vous conseille fortement de lire toute la série, soit les cinq textes qui précèdent. Comme c’est du fantastique, il me paraît difficile de faire un résumé complet à chaque début de texte. Trop de paramètres entrent en compte. Si vous prenez la série en cours, votre incompréhension des textes est tout à fait normale. Les quatre premiers textes racontent comment Sébastien s’est retrouvé dans un autre univers qui ressemble à un Bazar. Le sexe est roi et sert à asservir ceux qui sont prisonniers du Bazar. Avec un groupe, Sébastien cherche à s’en évader. Dans le dernier texte, une parodie de procès est mise en place par un personnage du Bazar qui se fait appeler Madame. Après une courte suspension, le procès reprend. * Cette fois les lumières sont totalement allumées dans la pièce. Et je les vois. Madame. Je l’avais déjà rencontrée alors que je faisais mes premiers pas dans le Bazar. Une femme d’une quarantaine d’années. Sèche comme une momie en plein soleil et agréable comme une envie de pisser à trois heures du matin, en hiver. Elle jouait alors la vendeuse de lingerie fine avec, soit dit en passant, une assistante fort agréable. Elle était juge dans cette parodie de justice. Je n’avais pas bien compris la raison de ma présence et les faits qui m’étaient reprochés… Mais je crois que pour Madame, l’accusation n’avait aucune importance. Elle avait joué avec mon esprit, m’avait drogué. Me faisant croire à des situations délirantes. Elle avait joué le rôle de ...
... proviseur dans mon ancien collège, puis celui d’un directeur de casting pour film X. A côté d’elle, trônait une espèce de procureur. Un homme vêtu de rouge. Son vêtement faisait plus penser à une robe de chambre ou à un déguisement de père Noël. Pour me défendre, Alexandrine. Celle que j’avais aimée dans mon adolescence était morte. Une autre Alexandrine ? Celle que j’avais devant moi, ombre du Bazar, avait 25 ans, avait vécu comme si rien ne s’était passé, avait le même sourire. Pendant un temps, alors que la drogue que l’on m’avait donnée faisait encore effet, j’avais été à deux doigts de renier mon passé. Oubliées, ces journées de vide absolu ; oublié, ce cercueil que l’on descend en terre ; oublié son visage ensanglanté. Dans cet univers, elle avait continué de vivre normalement. Mais sans moi. — Pourriez-vous nous en dire plus sur les Hermaphrodites ? demanda l’homme en rouge. Elle était là. Chose du Bazar. Pourtant, elle avait tenté de me défendre. Pendant les longues heures de discussions que je n’avais écoutées que d’une oreille, elle avait placé des arguments en ma faveur et même, à certains moments, mis en difficulté l’homme en rouge. — L’accusé est prié de répondre, dit Madame, qui faisait office de juge.— Merde.— Outrage à magistrat !— Mets ça sur la note et fous-moi la paix. Alexandrine se pencha vers moi. — Si tu veux t’en sortir, tu devrais suivre les règles. Etait-elle là pour m’aider ou me déstabiliser ? Oui, je devais me souvenir de ça. Rien n’était simple, ...