1. Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !


    Datte: 31/05/2020, Catégories: fh, hh, boitenuit, amour, Transexuels 69, hsodo, confession,

    ... j’avais imaginées. Elle accepte de me revoir. Je suis le plus heureux des hommes. Déjà, je sais que je l’aime. J’aime tout chez elle. Sa conversation, sa façon si délicate de marcher, la finesse de sa silhouette. Au fil de nos rencontres, je me conforte dans l’idée que je ne lui suis pas indifférent. Mais je n’ose franchir le premier pas, de peur de la perdre. Nous allons au cinéma, au restaurant, même au théâtre. La complicité se fait totale. Petit à petit nous découvrons l’autre. Un soir, j’ose lui prendre la main et elle ne me la refuse pas. Je me sens l’âme d’un collégien. Mes amis me trouvent ridicule. Comme je refuse de la leur présenter, ils imaginent les pires scénarios. C’est vrai qu’à notre époque, coucher doit se faire au second – si ce n’est au premier – rendez-vous. Mais je me sens bien, et je crois qu’elle aussi. Notre premier baiser est un moment que je n’oublierai jamais. Presque comme dans les romans du dix-huitième siècle. Ses lèvres sont douces, et lorsque je pousse ma langue, elle s’entrouvre. Ce n’est pas le baiser d’une gamine, c’est celui d’une femme. Pour la première fois je la tiens dans mes bras, son corps contre le mien. Sa poitrine se frotte à la mienne, et ce que mes yeux soupçonnaient, mon torse le vérifie. Je sens ses lobes s’écraser contre moi. Ses lobes que Pauline, sans les afficher, ne cache pas. Elle sait mettre en valeur sa silhouette fine, ses petites fesses que j’imagine fermes, sa poitrine bien formée. Non, ce n’est pas une grenouille ...
    ... de bénitier ou une mégère qui se cache sous des tissus informes. Oui, elle est élégante. Belle et élégante, toujours parfaitement mais délicatement maquillée. Au bout de ce long baiser que je ne voudrais jamais voir finir, je sens malgré moi que son contact déclenche un réflexe bien masculin. Avec une autre femme, je m’empresserais de faire sentir mon hommage en me plaquant contre elle. Mais avec Pauline, j’ai toujours peur de la choquer. Je m’écarte un peu, mais son petit sourire me fait penser qu’elle a senti ma verge durcie se dresser contre son ventre. Nos baisers deviennent plus fréquents, et j’ai le plaisir de voir qu’elle-même puisse les déclencher. Mais aussi, alors que je cherche à établir un « no man’s land » pour que ma queue ne l’importune pas, elle m’attire contre elle. J’ose même placer mes mains contre son corps sans qu’elle ne s’effraie. Je lui avoue mon amour. Elle m’avoue le sien. Deux tourtereaux. Et puis, un soir que j’allais la laisser en bas de son immeuble, j’entends la plus jolie des musiques : — Si tu veux, je peux t’offrir un café chez moi. Mon cœur bat la chamade. Je suis le puceau qui sait que son tour est venu. J’ai bien du mal à articuler le « Avec plaisir » que je découvre soudainement totalement malvenu et qui pourrait faire penser que « le plaisir » est ailleurs. Son studio est à son image. Bien rangé, douillet et amoureusement décoré. Elle a fait le premier pas, à moi de faire le second. Je la prends dans mes bras, et mon baiser devient vite ...
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