Bérengère
Datte: 03/10/2017,
Catégories:
fh,
fplusag,
religion,
poilu(e)s,
bizarre,
odeurs,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
Je ne voulais plus trop entendre parler de Solange après le coup qu’elle m’avait fait… Je serais bien passé chez ses vieux, histoire de reprendre contact, mais… après tout, elle n’avait qu’à savoir ce qu’elle voulait. Et puis, courir sans cesse après elle me semblait beaucoup trop compliqué. Je m’étais remis à écrire, mais il y avait toujours cette satanée kermesse à préparer. Solange étant toujours officiellement souffrante, on m’a conseillé de m’adresser à Bérengère, une autre bigote de la paroisse. Nettement plus âgée que la précédente, la cinquantaine bien tassée. La grisonnante Bérengère avait un gros bouton sur la joue, un autre sur le nez et du poil au menton. On la disait veuve mais, de fait, elle n’était ni veuve, ni divorcée. Tout simplement mariée, son mari l’avait plaquée presque vingt ans auparavant, il vivait depuis avec une gourgandine dans un village avoisinant. De divorce, elle n’avait jamais voulu entendre parler, et ça l’avait rendue à moitié cinglée : A qui voulait bien l’écouter, elle parlait de son mari mort dans d’atroces souffrances. Autant dire que sa compagnie était un délice qu’il fallait ponctuer de signes de croix entre chaque mot. Monsieur le curé par-ci, monsieur le curé par-là, monsieur le curé avait veillé son pauvre mari mourrant durant toute son agonie. Paix à son âme ! Quoiqu’il en soit, dans son travail, la dévote était très efficace et jamais avare de son temps. Et les préparatifs avancèrent très rapidement sans que j’eusse beaucoup ...
... d’énergie à y consacrer. A la réunion plénière d’avant la kermesse, toujours pas de Solange. Monsieur le curé l’en excusa. Il était passé la voir, elle souffrait d’un mal étrange qui la clouait au lit.« Ce devait être la honte », me suis-je dit, peu charitable, en esquissant un sourire. Il lui souhaita un prompt rétablissement, tout en nous remerciant, Bérengère et moi, pour le merveilleux travail accompli : — Sans Bérengère, rien n’aurait été possible, ai-je cru bon d’ajouter, ce qui eut pour effet immédiat de faire rougir la susdite, à croire qu’elle venait de gagner une nuit de baise avec l’archange Gabriel. Est-ce à cause de cette petite remarque qu’un bien curieux évènement se produisit ? Toujours est-il qu’au sortir de la sacristie, elle me prit à part et me proposa de venir dîner chez elle pour me remercier de mon dévouement. Un de ces soirs. Oui, mais lequel ? A ma convenance, semblait-il ! Plus intrigué qu’intéressé, je répondis favorablement à cette invitation. Mais il me faut avouer que la raison principale de cette acceptation relevait de la curiosité mal placée. Les mauvaises langues du village racontaient qu’elle avait fait faire une reproduction grandeur nature de son ex, toute en cire, et qu’elle passait son temps à lui parler. Les mauvaises langues disaient aussi qu’elle pratiquait la sorcellerie et qu’elle s’adonnait au satanisme. Ce qui est certain, c’est que personne n’allait chez elle… ou que, du moins, personne n’osait s’en vanter. L’avant-veille de la ...