La Grotte aux Fées - Histoires de Sexe

La Grotte aux Fées

... le prend dans ses bras. J’essaie de détendre l’atmosphère. — Tiens, je crois bien qu’il y a du monde qui arrive… Trois voitures ; en fait, deux Mini Cooper de couleurs différentes que je connais bien, et un petit cabriolet Triumph au volant duquel je reconnais Apolline. Cette dernière est tout sourire. — Vous savez ce que je viens d’entendre à la radio ? Il paraît que la mère supérieure qu’Anastasia aurait assassinée serait en fait bien vivante. L’erreur viendrait d’un journaliste un peu trop zélé et qui aurait voulu faire un scoop. Touchés mais pas coulés, les de Mansy. Le colonel m’avait prévenu… Mais peu importe, il lève son verre. — Je voudrais que nous trinquions à notre liberté retrouvée. Puis, après un silence : — Et vous dire que, si vous le voulez bien, désormais vous êtes ma nouvelle famille. ---ooo0ooo--- Ce fut un beau mariage… Pas beaucoup d’invités, mais un beau mariage quand même. Caroline était ravissante dans sa robe blanche ; mon colonel n’était pas mal non plus, même s’il arborait un costume civil. Par contre, la noce n’a sans doute pas saisi pourquoi, au lieu de sortir l’une des merveilles que nous restaurons tous les jours, c’est dans une antique 505 aux couleurs de l’armée que j’ai transporté les jeunes mariés jusqu’à la mairie, puis jusqu’à la salle des fêtes. Par contre, personne ne s’est demandé pourquoi ils ne tenaient pas tellement à se rendre à l’église… Et, en prime, nous avons assisté en ...

... direct à un coup de foudre : celui de mon pote Daniel, dit Godasse de Plomb, pour la belle Apolline. À mon avis, ces deux-là vont faire un bout de chemin ensemble. Le jour se lève ; la voiture et sa cohorte de casseroles et des gamelles diverses s’éloignent dans le lointain. Anastasia m’attrape par le bras. — Tu sais, lorsque j’étais là-bas, au couvent… C’est la première fois qu’elle évoque cette partie de sa vie. — … l’un de mes plus grands regrets était ne jamais avoir réalisé un fantasme. Tu veux savoir lequel ?— Bien évidemment, réponds-je, sidéré.— Alors, euh… un soir, nous allons au cinéma, et là tu te rends compte que je n’ai pas de culotte… C’est bien un fantasme, ça, parce que si je comptais le nombre de fois où elle est sortie le cul à l’air dans n’importe quelle circonstance, je n’aurais pas fini. — … et là, tu te mets en colère, vraiment en colère. Je t’envoie bouler, et là tu m’attrapes et tu me colles une fessée.— Sauf que tu sais que je n’ai jamais levé la main sur toi ni sur aucune autre femme. Elle sourit. — Tu sais, ce n’est qu’un jeu… Et là, tu vois, si tu me faisais une fausse crise de jalousie parce que j’ai les fesses à l’air depuis hier midi et que tout cela se terminait dans un premier temps par un cul tout rouge puis dans un second par une réconciliation sur l’oreiller, je crois bien… Un autre sourire malicieux. — … que je serais capable de te suivre partout, peut-être même un jour jusqu’à la mairie !