1. Lettre à une inconnue


    Datte: 23/06/2020, Catégories: fh, hotel, telnet, amour, Oral jeu,

    ... ravie.. Pendant 3 semaines, Thomas et Laurette font connaissance, discutent, s’amusent, se racontent leur vie. Leur complicité grandissante les amène de plus en plus sur un terrain sentimental, une sorte de flirt à distance, un jeu de pas vu pas pris ou on s’ouvre beaucoup plus à un inconnu qu’on ne le ferai à son meilleur ami d’enfance. Le net ne suffit plus à leurs dialogues alors ils se téléphonent, s’envoient des SMS. Imperceptiblement, chacun prend de plus en plus de place dans la vie de l’autre, se glisse dans ses pensées dans ses fantasmes. Laurette se surprend même à se caresser discrètement aux côtés de son mari endormi en imaginant une rencontre avec Thomas, ses mains sur sa peau, ses lèvres sur ses seins. Leur rencontre est inéluctable, ils le savent tous les deux sans vouloir se l’avouer, ils se cherchent, s’invitent sur le ton de la plaisanterie, se raisonnent… Ça y est, la décision est prise Thomas vient à Nice la semaine prochaine. Jour J, Heure H-3, Thomas est dans le train qui le conduit à son rendez-vous. Il essaye de fixer son attention sur la revue achetée à la gare, mais rien n’y fait, incapable de s’intéresser aux mérites comparés des 4x4 allemands. Thomas est inquiet « Va-t-elle venir ? » « Vais-je lui plaire ? » « Va-t-elle me plaire ? » « Et si elle était bête ? » « Comment vais-je la reconnaître ? » « Et si… ? » Mille questions tournent dans sa tête, mais pour tout l’or du monde, il ne laisserait sa place à personne. Il est en train de VIVRE ! Oui ...
    ... là il sent le sang dans ses veines, il entend les battements de son cœur il a les mains moites, mais au fond de lui il sait qu’il doit y aller, qu’il ne peut pas faire autrement, que s’il renonce il s’en voudra toute sa vie. Jour J heure H, ça y est, le train entre en gare de Nice, Thomas attrape au vol son sac de voyage, un p’tit coup d’œil a son reflet dans la porte vitrée du wagon… ça va, il est présentable. Une respiration profonde et il plonge sur le quai. Il avance vers la sortie en dévisageant toutes les femmes seules. Bon elle m’a dit « 43 ans, 1m65 pour 58kg, yeux marrons, cheveux bruns avec des mèches blondes et blanches… pfff si seulement elle m’avait envoyé une photo… » Là, c’est elle, c’est sûrement elle, ça ne peut être qu’elle… elle est venue !!!!!!! A 20 mètres de lui tout au bout du quai, une femme est en train de se tordre le coup pour dévisager les voyageurs, elle ne l’a pas encore vu, englué dans le flot dense des passagers. Il s’arrête, soudain il n’ose plus avancer, après 1000 km parcourus, les 20 derniers mètres lui semblent tout à coup insurmontables. Bousculé par la foule, il la dévore des yeux, elle est belle, rayonnants même si son front est plissé par une ride d’inquiétude. Peut-être est-elle, elle aussi, inquiète de ce qu’elle va découvrir. Elle porte un jean en toile noire ajusté qui met bien en valeur ses formes de femme, ses hanches, sa taille. Ses pieds sont glissés dans des chaussures ouvertes à fin talon, et elle porte une chemise blanche de ...
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