Le docteur Robert Shank - Histoires de Sexe

Le docteur Robert Shank

... plus mignonne comme ça ! Enfin, j’sais pas, c’est peut-être parce que je m’étais habitué… Bon, enfin, bref, racontez-moi tout maintenant ; pourquoi êtes-vous venues chez nous rencontrer ce toubib ?— Le docteur Robert Shank a émis l’hypothèse que nous pourrions éventuellement apprendre beaucoup de l’étude de l’âme humaine.— Je vous demande pardon ?— Notre… euh… comment dire… notre espèce ne sera réellement parfaite que lorsqu’elle aura acquis ce que nous appelons l’appétence instinctive primordiale qu’ont développée les humains.— Trop fort ! Et c’est quoi ?— Son aspect principal est ce que vous appelez généralement la soif de vivre.— Ouais, en bref, vous déprimez ?— Je vous demande par…— Non, non, rien, laissez tomber ! Continuez.— Comme je vous l’ai dit, le docteur Robert Shank suggère l’analyse poussée de l’âme humaine. Je pris un court instant pour réfléchir. — Mouais… à mon avis c’est normal que vous déprimiez si vous n’avez jamais d’orgasme… Il y eut un silence, puis Juliette, pressante, me sollicita : — Oh, Gufti, je t’en supplie, fais-moi jouir encore !— Oui, je souhaite également obtenir un nouvel orgasme, ajouta Eloïse.— Oh la, oh la, oh la ! Du calme ! Retenez-vous un peu, les filles ! Vous savez, on n’est pas non plus tout le temps en train de baiser, même moi…—Bézé ?— S’accoupler, comme vous dites… Il y a des moments pour tout ; trois ou quatre orgasmes par jour, c’est honnête ; éventuellement, si vous restez quelque temps avec moi, on poussera à une moyenne de ...

... six ou sept, mais guère plus…— Mais ça ne fait qu’un toutes les quatre heures ! me rétorqua Juliette, effrayée.— Pour le commun des mortels, c’est satisfaisant. Bon, restez là, je vais trouver l’adresse de votre docteur. Je les abandonnai le temps d’aller dans le bureau recopier les coordonnées du "Dr. R. Shank, psychiatre et parapsychologue". En retournant dans le salon, je clamai : — Eh ben, ça promet ! Psychiatre, je suis déjà pas rassuré, mais alors parapsychologue… Mais elles ne m’écoutaient pas, puisqu’elles avaient mis à profit mes deux petites minutes d’absence pour se rallonger en soixante-neuf sur le canapé et qu’elles se doigtaient et se léchaient avidement. Je soupirai en les observant, puis dégrafai ma ceinture en m’approchant d’elles. Vingt-cinq minutes et deux désintégrations plus tard, nous étions enfin prêts à partir. Je tentai, juste avant qu’on n’y aille, d’avertir le docteur Shank par téléphone, mais je tombai deux fois d’affilée sur un répondeur qui m’assurait que le docteur Shank était en consultation et qu’il fallait laisser un message. Il avait sans doute oublié de modifier son répondeur à la fin de sa journée de boulot, ou alors, il voulait vraiment avoir la paix. À la troisième tentative, me disant qu’il filtrait peut-être, je parlai : — Bonsoir ; je suis Gufti Shank ; j’ai sur les bras deux urgences parapsychiatriques ; je vous les amène de suite… Je raccrochai, puis dus une nouvelle fois décliner l’offre d’accouplement qu’envisageaient mes deux ...