1. Le goût des femmes


    Datte: 07/07/2020, Catégories: ff, fbi, extracon, inconnu, amour, vengeance, cérébral, revede, Oral nopéné, init, exercice, confession, mélo, portrait,

    ... de son décolleté, là où la peau est dans l’attente de délicieux baisers. La main de Camille s’empare d’un sein. Les lèvres de Béryl s’accrochent à la bouche offerte. Le baiser frémissant fait gémir doucement les deux femmes. — Tu veux, ma bouche sur ton sexe ?— Camille, j’ai envie… de tout, de toi, de ta bouche, de tes mains, de tes doigts ; mais c’est la première fois que…— Chutttt… Je te sens bien chaude. Tu me plais et je suis attirée par toi depuis le premier soir, quand je t’ai vue debout sur mon lit.— J’aimerais réentendre la chanson.— Je vais te faire l’amour en musique, Béryl. Doucement. Et je vais t’amener aussi loin que tu le voudras. ♦♦♦♦♦Ƹ̴Ӂ̴Ʒ♦♦♦♦♦ Et là, aujourd’hui, dans sa baignoire… Béryl, la jolie Béryl se souvient de tout. Elle a goûté l’intimité de Camille et c’était bon. La salive envahit sa bouche, ses papilles gustatives n’ont oublié ni la vulve ni l’entrée du fourreau. Elle tremble encore au souvenir de son plaisir quand elle a écarté les poils pubiens pour découvrir le sexe mouillé de désir. À moins que ce ne soit l’eau qui la fasse trembler. L’eau est devenue si froide ! Et ces doux souvenirs ne suffisent plus à réchauffer sa peau. Pourtant, elle sait bien que c’est chaud et accueillant, au fond d’elle. C’est l’extérieur qui la glace. Lui, l’amour fusionnel d’un soir, c’était beau ; et la douleur l’attrape au ventre… il y a les autres ! Les gens et les proches. Elle frémit, elle a froid en songeant à l’impossible. Axel ne la laisse pas en paix tout ...
    ... en se tournant vers un autre horizon. Il l’a prévenue : « Je ne lâcherai pas ! ». Elle n’en peut plus. Dominique et Camille… Elle se sent responsable de tout ce gâchis. Elle a envie : encore une fois la tête sous l’eau pour que ça lui fasse mal de ne plus respirer. Son portable sonne. Et elle pense :« Qu’il sonne donc, je ne répondrai pas ! ». Puis c’est le fixe qui se manifeste. Elle ne bouge pas. Elle regarde ses mains : sa peau est blanche, fripée d’avoir passé tant de temps sous l’eau. Combien de temps ? Aucune importance ! Demain, ça ira mieux ; demain, elle aura du courage. C’est ça, elle aura le cran qu’il faut pour partir en laissant Alex vexé d’avoir été trahi par sa femme et abandonné par sa maîtresse en jurant par tous les dieux qu’il ne le mérite pas ! Les sonneries reprennent l’une après l’autre. Elle fait la grimace : ce bruit est si désagréable…« Qu’on me laisse au silence ! ». Enfin, les téléphones ont fini par abandonner. Béryl replonge la tête sous l’eau. C’est comme s’il lui fallait faire ça pour replonger dans ses souvenirs. Quand elle retrouve l’air saturé d’humidité froide, c’est le goût de Camille qui revient à la surface. Alors là, elle peut rêver d’elle en pensant que les rêves, c’est tout ce qui lui reste. Ça au moins, personne ne pourra l’en empêcher ! Elle fantasme. Elle s’invente un soir de danse : toutes les deux enlacées sur une piste de danse. Elle, avec la robe de Camille et Camille avec la sienne. Mouvantes, lovées. Leurs bras resserrant leurs ...
«12...891011»