Section TG (16)
Datte: 08/07/2020,
Catégories:
Transexuels
29- 13 mars 2017. J’avais quitté Strasbourg deux semaines plus tôt. Ma filature avait porté ses fruits et le dossier fut transmis à la brigade des stup’ de Strasbourg. Désormais, ce n’était plus de notre ressort. J’étais resté encore quelques jours notamment pour ranger l’appartement et aussi récupérer les mouchards GPS que j’avais caché sous les voitures du député. Le lundi soir, je m’invitai chez Isabelle. Je voulais tout savoir du week-end passé à Paris avec Nathalie. Elle en parla mais resta dans les généralités. Malgré tout, on fit l’amour. J’invitai Isabelle le vendredi au restaurant, pour notre dernier soir. Mais je la sentis distante, parfois absente. — Ça ne va pas ? demandé-je. C’est parce que je pars que tu es triste ? — Non, enfin, oui un peu. — C’est Nathalie ? Isabelle ne répondit pas mais à voir sa réaction, je sentis que j’avais vu juste. — Tu es amoureuse ? — Comment veux-tu que je sois amoureuse d’une femme ? — Et alors ? — Je ne suis pas homo, dit-elle tout bas. — Ecoute, la question n’est pas de savoir si tu es homo ou hétéro. La question est de savoir si tu es bien avec Nathalie, si tu penses voir des choses à partager avec elle, si tu as envie de la revoir, de passer du temps avec elle et plus si affinité. Et le fait que Nathalie soit une femme ne doit pas t’interdire d’avoir des sentiments. Isabelle ne répondit pas de suite, en proie à des tourments basés sur des aprioris et une éducation séculaire où les amours entre personnes du même sexe n’avaient ...
... pas leur place. — Tu as raison, dit-elle enfin. — Appelle-là alors. — Non, demain. Ce soir, je suis avec toi. Je pris son téléphone et dessinai le code de déverrouillage. Un « N », comme par hasard. Je retrouvais l’échange de sms. Enfin d’échange, c’était surtout Nathalie qui écrivait le plus, majoritairement des smileys qui reflétaient ses sentiments pour l’assistante de son mari. Je tapotai sur le clavier virtuel et tendis le téléphone à sa propriétaire. — On y va, dis-je en me levant. — Tu n’as pas fait ça ? dit-elle avec un certain effroi. — Mais bien sûr que si ! Il est temps de tout lui dire. La réponse à mon « viens, j’ai des choses à te dire » ne se fit pas attendre. Un « J’ARRIVE » tout en majuscules suivi d’un cœur s’afficha sur le téléphone. On arriva les premières à l’appartement. Nathalie sonna à peine quelques minutes plus tard. — Isabelle à des choses à te dire, annoncé-je. Mais je ne partirai que lorsqu’elle les aura dites. — Oh, oh, fit Nathalie en s’approchant de son amie pour la ceinturer au niveau de la taille. J’ai beaucoup pensé à toi, tu sais. Isabelle gardait sa tête baissée. — Moi aussi, dit-elle finalement en relevant les yeux. Malika m’a fait comprendre que ... — ... que ? demanda Nathalie. — Laisse-moi parler, s’il te plait, sinon, je ne vais jamais y arriver. — Elle m’a fait comprendre que je tenais à toi bien plus que je ne voulais l’admettre. Le fait que tu sois une femme me bloquait. Nathalie, se colla encore un peu plus contre elle. — Je ... je ...