Les Récits de Sandie - N° 5.
Datte: 08/07/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... appuies dessus sur la pompe, tu connais ? - Oui, je vois. - Tu penses aussi à bien remettre en place le couvre-lit après chaque passe et à ramasser la serviette et les capotes, que rien ne traine. Faut que la chambre soit correcte pour le suivant, tu comprends ? Enlève ton manteau je vais te prêter un blouson, viens. Je suivis Catie dans une autre chambre plus loin dans le couloir. Sa propre chambre certainement, car mieux aménagée avec une armoire, un semblant de décoration qui la rendait un peu moins lugubre que la précédente mais toute aussi sordide : - C'est celui d'Andrea, elle n'est plus là. Mets-le, car avec ce que tu portes tu aurais froid. Je posai mon manteau qu'elle prit et rangea sur un cintre. Elle me tendit un blouson en latex de couleur rouge vif. Je le passai et me regardai dans le miroir de l'armoire. Avec la mini-jupe en latex noir, les bottes, j'avais déjà l'air d'une pute mais là !… Le doute n'était plus permis. Je me regardai et me mordis les lèvres. Je me trouvai sexy, me demandai si beaucoup d'hommes voudront monter avec cette petite pute. Ma respiration s'accéléra, j'eus la frousse, un moment de panique. Catie me rappela à la réalité : - Allez Sandie… le tapin n'attend pas. - Je suis morte de trouille. Catie j'ai peur. J'ai honte. - Rassures toi, çà se passera bien, on est toutes passées par là. Tu t'es très bien débrouillée avec le routier ! Ici, c'est pareil. Evites de t'envoyer en l'air avec chaque micheton, car tu ne tiendras pas la nuit. Et ...
... elle se mit à rire doucement. Je la suivis dans le couloir. Nous repassâmes devant Gérard qui c'était rassis devant son programme. Elle lui lança un sourire en passant. Mon cœur se mit à battre plus vite. Nous redescendîmes les escaliers. Dans le couloir du bas je croisai une jeune femme brune avec un homme… eux montaient. Elle me regarda et nous échangeâmes un petit bonjour et un sourire qui se voulait complice. Catie précisa : - C'est Sabrina, elle tapine un peu plus bas avec une autre. Je la suivis du regard dans les escaliers où elle disparut avec son client. La porte… puis la rue, Catie se mit sur le mur de droite et me demanda de venir à ses côtés. Il ne faisait pas encore froid, mais le temps était à la pluie. La rue était en sens-unique, très longue et on voyait les voitures venir d'assez loin. Le stationnement se faisait de l'autre côté de la rue. Il y avait quelques personnes à pied. Certains passants ou passantes changeaient préférant le trottoir d'en face. Catie me dit que ceux qui restaient sur notre trottoir, étaient ceux qui étaient le plus susceptibles d'être intéressés par nos services, des clients, des michetons. Parmi les hommes bien sûr, je souris. Les voitures qui ralentissaient aussi, celles qui n'avaient qu'un passager masculin. Elle m'expliqua que certains avaient besoin de repasser plusieurs fois devant nous. Trop timides ils n'osaient pas nous aborder du premier coup. Il y avait aussi le risque des flics, d'une vérification d'identité. Je devais vite ...