Les Récits de Sandie - N° 5.
Datte: 08/07/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... rentrer dans le couloir lorsqu'elle me le dirait. Je n'étais plus trop rassurée. Je regardais les voitures qui montaient doucement du bas de la rue. Certains conducteurs, les hommes seuls le plus souvent nous regardaient. Lorsqu'une voiture ralentissait avant d'arriver à notre hauteur, les regards étaient plus insistants. Ils nous dévisageaient un instant et si nous semblions leur convenir leur regard alors descendait sur nos corps pour de nouveau ce poser sur notre visage. D'autres, la plupart passaient sans ralentir et sans même nous regarder, sans nous voir. Pour eux nous devions être, je ne sais pas…. Par rapport à eux, je me sentais honteuse. Il y avait quelque chose de malsain mais aussi de terriblement pervers, d'érotiques à mes yeux. J'étais devenue une marchandise. Une marchandise que l'on regarde, dont on juge la fraicheur, la qualité. J'étais devenue un objet sexuel que l'on pouvait louer. Je vendais mon corps. Des passants, des hommes seuls passaient devant nous aussi. Là aussi ils nous regardaient de bas en haut, nous souriraient et passaient leur chemin. - Combien tu prends ? La question prononcée avec un fort accent magrébin me surprit presque. Je me sentis rougir. Il s'adressait à moi. Un homme basané, la quarantaine ou plus, le visage brun une petite moustache noire, les sourcils épais et des cheveux noirs, habillé d'un costume gris il venait de s'arrêter devant moi et me regardait. Je regardai Catie, elle détourna le regard me laissant me débrouiller : - ...
... C'est trente euros la fellation, je veux dire la pipe et cent l'amour… cent euros pour la baise ! Je sus que j'étais rouge de confusion. Je prononçai ces quelques mots presque a voix base. Je n'osai pas le regarder. Je portai mon regard sur la rue, sur les voitures qui montaient. Pendant qu’il me questionnait : - Tu te mets toute nue ? Je mordis mes lèvres, mes jambes tremblèrent. J'eus du mal à répondre. Je le regardai : - Oui bien sûr, pour cent euros je me déshabille entièrement. - C'est bon… viens. J'allais m'évanouir encore une fois. Je regardai Catie et nous échangeâmes un bref regard. Aucune aide morale à attendre d'elle. Je me vis comme dans un film. Je passai devant elle et pris le couloir, le type me suivit sans un mot. Au pied de l'escalier Sabrina, elle redescendait avec son client. De nouveau nos regards se croisèrent. Je pris l'escalier, j'imaginai le regard du type derrière moi sur mon corps. Je fermai les yeux. Je lui laissai payer la chambre sans prononcer un mot. Gérard me tendit une petite serviette blanche ainsi qu'un préservatif enveloppé. Je n'osai pas croiser son regard. J'eus si honte à cet instant, devant lui. J'ouvrai la porte de la chambre pour laisser entrer mon tout premier client. Je la refermai en ne faisant qu'un tour de clé comme me l'avait indiqué Catie. La porte pouvait toujours s'ouvrir de l'extérieur mais le client lui, ne le savait pas. J'étais perdue, je regardai le type qui enleva sa veste. Je dus réagir. Je déposai la serviette sur le ...