1. L'expérience d'un co-loc


    Datte: 06/10/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    (Récit très librement inspiré par un récit de Isaac Abel : A frat boy's gay experience) Il est quatre heures de l'après-midi en ce dernier jour du semestre à la fac. Alex et moi sommes épuisés. Nous bras et nos jambes sont emmêlés au travers du futon râpé. Nos yeux clignottent. Je déplace ma tête pour qu'elle repose sur sa poitrine et murmure, "je vais prendre une douche, tu peux venir si ça te tente". Je connais Alex depuis notre entrée à la fac. Nous sommes maintenant en troisième année, dans des disciplines différentes, mais comme nous sommes tous deux responsables de clubs sur le campus, nous passons pas mal de temps ensemble à mettre au point des programmes d'activités. C'est ainsi que nous sommes devenus amis, puis le hasard, qui fait bien les choses, a voulu que nous soyons également devenus co-locataires. Alex est un grand type élancé, même un peu osseux, avec des cheveux bruns bouclés et des yeux verts. Il fait un peu effeminé et quand on le voit pour la première fois, on a l'impression qu'il en fait un peu trop, et c'est probablement le cas. Certains disent que nous allons bien ensemble, sauf que moi, je suis hétéro... enfin, j'étais. Depuis ma plus tendre enfance, il n'a toujours été question autour de moi que de la supériorité du genre masculin. Mon père et mes frère se sont toujours comportés en petits mâles dominateurs vis à vis des femmes et des filles de la famille. Emporté par ce courant, j'ai longtemps suivi l'exemple de mes aînés. A onze ans je me prenais ...
    ... ma première baffe de la part d'une fille que j'avais voulu embrasser sans son accord, ce qui m'a ensuite permi de la honnir en la traîtant d'allumeuse et de sainte-nitouche. A quatorze ans j'avais déjà rompu quelques hymens et brisé quelques cœurs dans la foulée. J'ai usé mon adolescence à la recherche de proies faciles et j'ai vite perdu le compte de mes fugaces petites amies. Jusqu'à récemment, j'étais persuadé que les garçons ne pouvaient baiser qu'avec des filles, et faire avec elles des choses merveilleuses, dont des bébés. Tout le reste n'était qu'un salmigondi de perversions. Ce fut donc un choc pour moi d'apprendre en cours de psychologie qu'il pouvait y avoir un décalage, parfois énorme, entre le sexe biologique, celui qu'on a entre les jambes, et le sexe psychique qu'on a dans le cerveau. Des hommes physiologiquement bien constitués pouvaient donc avoir des pulsions de filles et aller avec d'autres garçons, et de même pour les filles. C'est à partir de là que j'ai commencé à faire l'introspection de ma propre sexualité, et à me laisser approcher par Alex et ses "amis". A chaque soirée ou j'étais invité, j'observais sans m'impliquer les différents rôles sexuels qu'ils endossaient, au gré des circonstances, et je me posais moi-même des questions. Avais-je toujours été aussi hétéro que je voulais bien l'admettre? Comme par exemple les fois où je m'étais masturbé entre les fesses de mon cousin, d'un an plus âgé que moi. Ou encore ces petites réunions après l'école où ...
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