L'expérience d'un co-loc
Datte: 06/10/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... enfantins, enfouis profondément au fond de moi, du temps où je suçais mon pouce. Je fais tourner ma langue autour du gland, je titille le frein. Je salive d'abondance et quand je lâche l'objet quelques instants pour reposer mes mâchoires crispées, un long filet gluant nous relie encore. Petit à petit, je deviens plus ôsé. Limitées d'abord au gland, mes caresses buccales vont de plus en plus loin et bientôt j'ai pratiquement le gland dans la gorge. J'ai les yeux rivés sur la toison pubienne d'Alex qui s'approche et s'éloigne de moi au rythme de ma succion. Pendant que ma bouche opère, mes mains ne restent pas inactives, qui branlent la partie non immergée de la tige, soupèsent et caressent les bourses; un doigt s'aventure entre les fesses d'Alex, qui réagit au quart de tour. Mon moi hétéro tente de se rebiffer devant cette infraction patente aux règles sociales, mais que pourrait-il encore dire? Je suis en train de sucer. Il jure que j'ai toujours aimé les femmes, que je joue au foot et que je sais réparer des pannes voiture, que je chausse du 46, que j'avais une copine que je viens de plaquer... Tout cela me semble presque comique. Ce n'est que dans ma tête! Quand je reviens à la réalité, je suis couché sur le dos dans la chambre d'Alex et je le contemple. Je le regarde se mettre à genoux au dessus de mon bassin, son torse osseux parsemé de poils bruns bouclés. Je le regarde tendre son bras derrière lui et attraper ma bite pour la caler entre ses fesses beurrées d'un gel ...
... froid. Puis, me regardant à son tour avec tendresse, il s'assoit lentement sur moi. Je n'aurais jamais cru que deux hommes pouvaient faire l'amour en se regardant. Puis je ferme les yeux et commence à me concentrer sur mes sensations, tandis que la langue d'Alex cherche la mienne. Je tourne la tête sur le côté et me mets à gémir doucement. Je mets mes bras au dessus de ma tête et arque-boute le dos. Bien plus tard, je suis toujours allongé sur le dos, cette fois mes cuisses repliées sous le torse d'Alex dont le visage convulsé gémit à quelques centimètres du mien. Brusquement, il se redresse et extrait son sexe de mon fondement, laissant mon anus béant déçu de cette séparation. Il se débarasse de la capote dont l'extrémité bien remplie pendouille au bout de ses doigts. Passée la surprise et la brûlure de la pénétration et une étouffante envie de rire et de pleurer en même temps, je me suis peu à peu habitué à ses dimensions et concentré sur les mouvements de ce corps étranger à l'intérieur de moi. C'est étrange comme on résiste instinctivement au départ, mais comme on ensuite on voudrait que ça aille toujours plus profond, une fois tout entré. Abandonné au rythme du va-et-vient, j'étais bien. Mon moi hétéro s'était définitivement tu. L'innomable à ses yeux était commis: j'étais enculé par un autre homme. Plus que tout, "se faire" des filles était ce qui a toujours sécurisé l'acceptation tacite de ma virilité. Et d'une certaine manière, baiser avec Alex en est la continuation. C' ...