Première étreinte
Datte: 15/07/2020,
Catégories:
ff,
jeunes,
couleurs,
toilettes,
amour,
volupté,
fsoumise,
fdomine,
vengeance,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
intermast,
Oral
sm,
gifle,
init,
poésie,
ecriv_f,
... réaction, mais Estelle a l’art et la manière d’être à la fois expansive et hermétique, je suis une fois de plus charmée, et le seul fait de savoir que son regard s’est posé sur mon corps, bien qu’à travers des photos uniquement, me procure un de ces délicieux frissons qui font le désir. Soudain, je sens sa main sur la mienne, elle m’effleure à peine, mais ce contact infime éveille mes sens. L’a-t-elle fait exprès ? Ne résistant plus à la décharge de volupté qui s’empare de tout mon corps je saisis son doigt, je le caresse avec la plus grande douceur, puis je saisis sa main, puis son bras. Elle répond à mes caresses naturellement, comme si nos peaux s’appelaient, c’est exquis. J’ignore si les autres ont remarqué ce manège, toujours est-il que ma soif d’elle devenait besoin. À quatre dans un lit à deux places nous nous couchons dans l’espoir de trouver un peu de sommeil avant le jour qui n’est pas très loin, nous faisons tout pour pouvoir nous serrer l’une contre l’autre ; avec une force qui me vient du plus profond de mes entrailles, je serre sa main, n’osant pas la prendre dans mes bras. Je sens sa main parcourir mes hanches, ma taille, je ne résiste pas et je fais de même, son corps m’appelle, m’aspire. Je suis submergée par une vague moelleuse et turbulente de plaisir, ce plaisir qui peut parfois nous amener à comprendre en un seul instant pourquoi on est vivant, qui répond par un frisson, un soupir à toutes les questions que l’on croyait sans réponse… J’ouvre mes yeux qui ...
... me demandent eux aussi leur compte de plaisir et je vois son visage couché sur le lit, si près du mien. Un regard qui veut tout dire, des yeux embrasés par une passion inavouée. Je ne saurais dire si c’est la beauté de ses yeux, la force de son regard, la douceur de notre contact ou simplement mon désir qui m’ont ôté toute notion d’espace et de temps. Je ne voulais rien dire, rien penser, je voulais du contact physique, du plaisir à l’état pur, je voulais exprimer mon désir à travers ma respiration, le meilleur moyen de communiquer. Un regard en guise d’accord tacite, de partage d’envies… Les sourires n’ont pas lieu d’être, sourire serait comme parler, incongru et déplacé, superflu, "inessentiel". Je me sens découverte, mise à nu à travers mes yeux, je les vois dans les siens, qui crient désir de possession, désir de plaisir, désir de sa peau, ses lèvres, ses cheveux, son cou, ses seins. Puis je deviens un aimant, une force qui ne vient pas de moi me pousse vers elle, et elle s’avance vers moi, éprouvant probablement la même sensation. Le désir n’est vrai que lorsqu’il devient réalité. La soif n’est pas, tant que l’on ne ressent pas le liquide couler dans notre gorge. Ainsi, lorsqu’enfin je peux avoir ces lèvres observées avec tant de convoitise, je comprends qu’il n’y a rien de plus absolu que la réalité, l’être vrai et empirique. C’est mon prétexte pour plonger. Et je plonge. Un corps qui combine délicieusement la mollesse, qui fait la douceur et la force d’une constitution ...