Première étreinte
Datte: 15/07/2020,
Catégories:
ff,
jeunes,
couleurs,
toilettes,
amour,
volupté,
fsoumise,
fdomine,
vengeance,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
intermast,
Oral
sm,
gifle,
init,
poésie,
ecriv_f,
... fine et musclée se mêle au mien, qui n’est que mollesse sensorielle. Je perçois alors avec tous mes sens sa beauté sans bornes. Prise par un besoin presque comparable aux fonctions physiologiques, je l’emmène avec moi dans la salle de bains. J’aurais donné n’importe quoi pour faire disparaître mes amis, mais cette circonstance ne gêne en rien mon désir, je veux cette femme, j’ai envie d’elle, j’ai besoin de la posséder, j’ai faim de plaisir, du plaisir de me donner et de la prendre. De la bouche de cette jeune fille qui déteste d’ordinaire se livrer à l’évocation de certaines choses qui ne se disent pas, sortent des mots osés et francs, je me sens réalisée en lui disant de m’accompagner, je la supplie presque, inutilement car mon corps m’a dit depuis déjà quelques instants qu’il s’agit d’un élan réciproque. Et nous nous retrouvons à fermer derrière nous la porte, franchir le seuil et oublier définitivement ce qui n’est pas nous. Nous ne prenons pas le temps d’allumer la lumière, cette pénombre est bien plus claire que tous les rayons d’un soleil d’été. Notre beauté est mieux perceptible à travers des ombres, nous savons toutes les deux que nos ombres sauront montrer bien plus que nos images. Je ne saurais pas décrire la force de ce baiser, premier d’une étreinte insensée et raisonnable, car c’est alors que maître Baudelaire m’appelle, et je laisse pendant l’espace d’un instant parler mon cerveau. Il me rappelle un certain poème, écrit pour nous, pour moi, pour elle, ma belle ...
... d’abandon, la brillante Estelle, l’étoile… Quand le cerveau sert la sensation de cette façon, il n’y a que la poésie qui puisse faire un lien. La raison perce, à une vitesse imperceptible, la déraison d’une femme livrée au plaisir, une femme qui a pris la décision de s’abandonner à son objet désiré. Puis les mots baudelairiens du Serpent qui danse envahissent ma sensibilité en rendant raisonnables ces instants insensés. Mes sens se conjuguent ainsi avec la poésie et je me mets à vivre les mots, voilà ce que signifie l’extase pour une âme littéraire. Dans un fond sonore emprunté à une chanson chérie de mon cœur pendant la quasi-totalité de mon existence, chaque sensation épouse les vers évoqués, ceux de la chanson, et ceux de Baudelaire, et mon esprit tout comme mon corps s’adonne à ce plaisir empirique et charnel. Ma vue me procure un plaisir sans bornes lorsque j’ose ouvrir mes yeux pour contempler cette déesse qui s’empare de mon être. Je vois cette magnifique femme se mouvoir dans les gestes du désir. Je suis éblouie par l’éclat lumineux de mon étoile dans l’obscurité brûlante de cette salle de bains surchauffée. … … Je m’enivre avec l’odeur de phéromones qui appelle mon instinct sauvage et excite mon désir de telle façon que le plaisir est le seul but recherché. Je me noie dans ce plaisir, procuré par ses mouvement, par la poésie de Baudelaire, les notes musicales de Luis Eduardo Aute mais tout cela en fonction de l’extase procurée par Elle. Je prends ses cheveux dans mes ...