1. Nadine, la vengeance d'une maman (19)


    Datte: 31/07/2020, Catégories: Inceste / Tabou

    En quittant l’appartement, je fulmine intérieurement. Je vois d’ici les arguments que mon père va mettre en avant. Il va raconter à ma mère qu’il traversait une mauvaise passe, lui dire qu’il regrette, la convaincre qu’il est revenu et que rien n’est perdu. Il va la harceler jusqu’à ce qu’il obtienne son pardon. Il la manipule, la domine depuis qu’ils sont mariés. Il sait y faire avec elle. Ce que je comprends moins, c’est la réaction de Maman. Elle se trompe si elle s’imagine que j’ai l’intention d’entrer en compétition, de me disputer ses faveurs avec lui. Quand il a débarqué la gueule enfarinée, il nous a presque surpris en flagrant délit. J’ai paniqué sur le moment : j’étais à cran. Pourtant, il est impossible qu’il ait des soupçons. Maman n’a rien à craindre, elle peut compter sur ma discrétion. Ce qui se passe entre nous ne regarde qu’elle et moi. C’est notre secret... Il fait nuit quand je rentre à la maison. Il n’y a pas de lumière, pas de télévision, aucun signe de vie. Serait-il parti ? J’avance dans le noir, me faufile vers le couloir. Je m’approche de la (leur) chambre sans faire de bruit ; la porte est fermée. Le message est on ne peut plus clair : ils me font savoir qu’ils ne veulent pas être dérangés. Je tends l’oreille, à l’affut du premier bruit suspect. Je n’entends pas le grincement particulier qui vient du ventre du sommier, ce tempo obsédant qui rythme nos ébats quand je me vautre sur Maman pour la saccager. Pas un murmure, pas le moindre soupir. Je suis ...
    ... rassuré : il n’est pas en train de la baiser ! Un souvenir qui date de l’époque où nous formions une famille unie me revient à la mémoire, une anecdote que j’ai déjà évoquée en restant à la surface. Tous les vendredis soirs, mes parents prenaient l’apéro. Je buvais des sodas, me gavais de cacahuètes en observant leur manège. J’étais jaloux de la complicité qu’ils partageaient, de leur connivence. Après quelques verres, ils me faussaient compagnie en pouffant comme des adolescents et retournaient dans leur chambre pour faire leurs cochonneries de couple marié. J’aimais ma mère de façon exclusive, mais avec les exigences d’un enfant gâté. Je voulais probablement « tuer » mon père – au sens où les psychanalystes l’entendent - mais je n’avais pas encore réalisé que je désirais VRAIMENT prendre sa place. Papa n’était pas encore devenu un rival. Mes sentiments étaient en gestation, mon désir en suspens. En retour, seule Maman avait des droits sur moi, sur l’enfant-roi. Tous les soirs, elle surveillait mes devoirs. Elle me forçait à me couvrir avant de sortir pour ne pas prendre froid. A table, elle se montrait intraitable : « mange ta soupe, reprends des petits pois, des courgettes, finis donc ta salade ». Qu’est-ce qu’elle pouvait m’emmerder avec ses légumes verts ! Nous occupions chacun notre place dans l’organigramme familial, mais quand mon père nous a quittés, les repères ont explosé. Tout à coup, Maman n’a plus représenté l’autorité qu’elle incarnait à mes yeux, ni même une ...
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