1. Une Princesse en Esclavage


    Datte: 01/08/2020, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur,

    Aminata Touré, jeune Malienne de 18 ans, avait la rage. Cela faisait environ 6 mois qu'elle travaillait chez le prince de Bourbon-Brissac et sa femme en tant que femme de chambre. Elle ne pouvait pas réellement dire que le prince ou son épouse lui aient particulièrement manqué de respect ou maltraitée. Plutôt au contraire, ils avaient toujours été très corrects avec elle, mais tout en laissant un large fossé entre elle et eux, comme pour tous leurs domestiques employés dans leur luxueux château, propriété de la famille de Bourbon-Brissac depuis le XVIème siècle. Comme ils avaient ce qu'on appelle une « conscience sociale » malgré leur fortune et leur ascendance royale (le prince descendait de Louis XIV) , ils avaient pour habitude d'embaucher des jeunes de banlieue pour leur donner leur chance. Aminata en faisait partie. Sa haine se tournait plutôt contre leur fille, la princesse Alix de Bourbon-Brissac, magnifique jeune femme de vingt-deux ans. Elevée dans le luxe et les hautes sphères de la société, la princesse Alix était l'arrogance même. Elle traitait tous ceux qu'elle considérait comme inférieurs avec condescendance et sa répugnance de ce qui ne venait de son monde était palpable. La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase s'était produite lors d'une chasse à courre dont la famille princière est friande. A l'issue de la chasse, les domestiques, dont Aminata, devaient apporter aux cavaliers des rafraîchissements. A cette occasion, la jeune soubrette avait ...
    ... longtemps regardé avec insistance le duc de Broglie qui était particulièrement bel homme. Elle avait malheureusement oublié que la princesse Alix était également attirée par le jeune homme... En revenant avec son plateau à l'office, Aminata s'entendit appeler par son prénom et se retourna. C'est alors qu'elle reçut deux coups de cravache en travers de la figure qui l'envoyèrent à terre dans le fracas des verres en cristal et du plateau en argent. En relevant la tête et se frottant sa joue qui brûlait terriblement, elle reconnut la jeune princesse. Cette dernière était superbe : de hautes bottes noire cirées et une culotte de cheval blanche moulaient admirablement ses longues jambes, son torse orgueilleux était sanglé dans une redingote rouge à galon doré, une cravate de chasse blanche enserrait son cou gracieux et ses cheveux blonds clairs coiffés en chignon étaient couverts par une bombe noire. Ses yeux bleu azur lançaient des éclairs et ses narines palpitaient de colère : « Que je t'y reprenne à regarder de la sorte le duc! Penses-tu donc qu'un homme comme lui puisse s'intéresser à toi, racaille? » cracha la jeune aristocrate. « Que cela te serve de leçon! » lança la princesse à la jeune Malienne en s'éloignant. Malgré sa vie en banlieue, le lycée hôtelier avait appris à Aminata à camoufler son accent de banlieue et à parler sur le ton que l'on pouvait attendre des serviteurs dans la haute société. « Je vous prie de m'excuser, Mademoiselle, je ne le ferai plus. » dit-elle d'un ton ...
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