1. La révélation


    Datte: 05/08/2020, Catégories: jeunes, campagne, Masturbation intermast, aventure, fantastiqu,

    ... et jambes du mieux qu’elle pouvait, elle suivit Fyrag tant bien que mal. Le foin lui picotait le corps dans une sensation à la fois irritante et agréable. Elle se concentra pour ne pas se laisser distraire. Elle en avait fait assez comme cela. L’odeur du foin était pourtant enivrante. Ils arrivèrent à la porte de l’étable. Fyrag la poussa et entraîna Thyris dans les stalles vides. Ils gagnèrent ainsi la laiterie, où la vieille Margreth entreposait toujours de veilles hardes qu’elle et les servantes mettaient pour la traite. Thyris trouva aussitôt une blouse à sa taille et s’en revêtit. Elle tressa ses cheveux pendant que le garçon cherchait désespérément un pantalon. Il finit par en trouver un, mais sa compagne lui arracha des mains. — Ils cherchent un homme. Laisse-moi faire. Elle lui passa une blouse et un corselet, puis lui entortilla un foulard autour de la tête. Enfin elle le barbouilla de poussière. — Prends un bâton et appuie-toi dessus. Ils verront une vieille femme.— Mais je…— Fais ce que je te dis. Thyris fit trois mouvements de tête, prononça quelques paroles, et traça un cercle de son doigt autour du visage du jeune homme. — Ça devrait suffire. Ils sortirent, Thyris tenant fermement le bras de Fyrag pour l’empêcher de se relever. Ils ne tardèrent pas à croiser les prêtres qui avaient terminé leur office. — Baisse la tête. Quelle direction ? chuchota la jeune femme.— Derrière la mare. Thyris se baissa, ramassa un peu de poussière et la mit sur son front, en geste ...
    ... de respect pour les prêtres d’Hédion. Fyrag voulu l’imiter, mais elle l’en empêcha. — Baisse la tête ! lui intima-t-elle. Aux yeux des prêtres, grâce aux ruses de Thyris, Fyrag passa pour une aïeule si fatiguée qu’elle ne pouvait atteindre la terre. Ils n’y prêtèrent pas attention. Thyris, marchant à petits pas, contraignait Fyrag à faire de même. Celui-ci, furieux d’être vu dans de tels vêtements, gêné par les mouvements d’air autour de son sexe, aurait couru si elle l’avait laissé faire. Ils atteignirent la mare sans encombre. Le garçon indiqua un sentier. La jeune femme le maintint fermement jusqu’à ce qu’ils aient atteint un bosquet. Enfin elle le lâcha. Elle se massa le bras, endolori par la pression qu’avait imposée le jeune homme. Fyrag, lui, se tenait le dos en pestant. Il fit mine d’arracher le fichu de sa tête, mais elle le retint. — S’ils nous retrouvent, il ne faut pas qu’ils nous reconnaissent. Où allons-nous ?— Dans un abri de berger. Il y aura à manger pour plusieurs jours là-haut. À ces mots, Thyris sentit son ventre gargouiller. — Ne te réjouis pas trop vite. On en a pour trois heures. Ils commencèrent à monter. Leur sentier en croisa plusieurs fois d’autres, et à chaque fois, Thyris prononçait quelques paroles incompréhensibles en jetant un caillou au loin. — Qu’est-ce que tu fabriques ?— Je brouille la piste comme je leur ai brouillé la vue tout à l’heure. S’ils montent jusqu’ici, ils ne verront pas nos traces. Fyrag, qui ne croyait pas à la magie quand elle ...