L'amante religieuse
Datte: 11/08/2020,
Catégories:
fh,
religion,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
confession,
humour,
initfh,
... gros ! Elle m’abandonne. Les dix jours suivants, gros chantier dans son appartement. On a acheté tout ce qu’il faut. Je commence par reprendre l’électricité. Il y a des plombs en cuivre ! Il y a de vielles gaines de fils complètement cuites qui s’effritent sous la main. Puis on lave, on décolle les vieilles tapisseries sales, on bouche les trous, on repeint et on retapisse. Il y a une platine-disques, et j’amène mes vinyles : Leny Escudero,Pour une amourette, Georges Chelon,Père prodigue (qui fait pleurer Suzanne), Mouloudji,Le petit coquelicot, Reggiani,Les lou-oups, Moustaki,Nous prendrons le temps de vivre, et bien d’autres nous accompagnent. Le soir, on est morts de fatigue. Un petit câlin et dodo, chacun de son côté. Le Briançonnais est envahi par les touristes. Il devient difficile de circuler. Tour de France par-ci, rassemblement cyclotouriste par-là, les cyclistes et les camping-cars ont pris le pouvoir. Les sentiers marqués en couleur sur les cartes sont envahis de randonneurs pressés, suréquipés, avec bâtons de marche, perfusion de boisson dynamisante (je ne sais pas comment s’appellent ces gourdes avec un tube), pantalons techniques, vestes himalayennes, trucs fluos partout. Ils ne disent même pas bonjour. Heureusement, je connais les endroits calmes et peu fréquentés où il faut contourner les bouquetins qui mastiquent placidement leur herbe, et où les marmottes ne viennent encore pas fouiller dans votre sac. Toute Briançonnaise qu’elle est, Suzanne n’avait jamais ...
... vu de bouquetins. Je lui ai acheté un petit appareil photo numérique, et elle s’en donne à cœur joie. J’ai insisté pour aller au bal du 14 juillet et voir les feux d’artifice. Suzanne, qui ne sait pas danser (dit-elle) et qui a peur de la foule, manque d’enthousiasme. En fait, la foule est si dense qu’on ne peut danser que les slows et à la rigueur les tangos. Je suis déçu. En plus, le feu d’artifice est très beau, mais on est trop près et on a les yeux qui piquent. Finalement, on se retrouve au calme dans notre petit village et, après une douche, je vais me coucher. Suzanne me rejoint peu après, vêtue de sa seule culotte, qu’elle quitte résolument avant de se coucher. Son air résolu m’inquiète un peu. Mais elle me demande de la masser « comme l’autre jour ». Elle s’allonge sur le ventre, et je lui fais la totale. Massage du cuir chevelu en insistant un peu sur les tempes ; le cou, devant en douceur, derrière, en remontant bien à la base du crâne, et en étirant les tissus sous et derrière les oreilles ; les épaules et les points douloureux derrière les omoplates, la ceinture et le bas du dos, où s’accumulent les fatigues ; les fesses, les cuisses, les mollets et les pieds. Je me demande si elle s’est endormie. Elle n’a pas bougé, rien dit, et elle respire calmement. Non, elle m’attire contre elle avec langueur et me remercie. Elle m’enlève mon slip, me pousse gentiment sur le dos, et elle s’allonge sur moi. C’est la première fois que nous sommes l’un contre l’autre, nus. Elle ...