1. LE MARIN. La parisienne en vacances. (1)


    Datte: 25/08/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Depuis un an, je navigue sur la frégate Suffren au départ de France puis à partir de Rio au Brésil sur l’escorteur Victor Schoelcher basé au même port de Lorient dans le Morbihan. Dans chaque port, chaque bateau a un quartier général dans un café où les matelots du bord se retrouvent. Ceux du Victor vont chez la mère Jules café à la sortie de l’arsenal. La serveuse Agnès est devenue une copine, ce matin, je suis au bar en train de prendre mon café en jouant avec elle aux 421, jeux de dés à la mode dans les bars à marins et qui nous permets de plumer des pigeons et ainsi passer des soirées en buvant sur leur compte. C’est à ce moment qu’entre une femme entre 45 et 50 ans. Elle a une classe folle dans son tailleur certainement acheté chez un grand couturier. Elle s’installe dans la salle à quelques mètres de nous. • Quoi de neuf à bord. • À part le petit mousse qui arrive des arpettes, rien de nouveau, on est en cale sèche et les employés de l’arsenal s’occupent de tous. Nous sommes logés dans les piolles du foyer et nous glandons allègrement. Aujourd’hui, j’ai prévenu que je restais à terre à mon chef, il s’en fiche royalement. • Et le mousse, comment est-il ? • Un vrai bonbon, il est frais et vierge comme s’il venait de sortir de son nid. Vivement que l’on parte en mer pour lui faire connaître le tonneau. Tu sais ce que sais depuis l’an passé où c’était moi qui étais le mousse sur le Suffren lorsque nous sommes parties en mer, je t’ai expliqué comment cela a fini, j’ai ...
    ... accepté pour perpétuer la tradition, lorsque l’on est le mousse. Discrètement Agnès me pousse la main me montrant que la cliente s’intéresse fortement à ce que nous disons. Je le savais, car je la voyais dans la glace derrière le bar et c’est pour cela que j’ai parlé du mousse. En continuant mon histoire, je me tourne. La jolie dame comprend que je l’avais vue écouter. Je prends ma tasse, je me lève, je m’assois à ses côtés, ce qui me fascine tout de suite, ce sont ses grands yeux d’un bleu turquoise très légèrement maquillés. • Agnès s’il te plait amène un café à la dame, la marine rentre de six mois de croisière et a les moyens d’offrir une tasse à de si beaux yeux. Je m’appelle Christian et je suis quartier-maître mécanicien sur le Victor Schoelcher dit le Victor pour les intimes ou plus simplement le Totor pour vous. Agnès apporte un café qui l’accepte et retourne derrière son bar. • Je peux savoir votre prénom. • Véronique, je suis parisienne et je suis venue une semaine en Bretagne pour respirer l’air de la mer après quelques petits soucis. • Le monde est petit, je suis aussi parisien, mes parents habitent à Joinville le Pont Pompon. Le Pont Pompon comme chez nous dans la marine. Elle éclate de rire à ma blague, j’ai toujours entendu dire que si la femme rit, la femme finirait dans mon lit. Dicton marin. • Nous sommes des voisins, j’habite à Saint-Maur-des-Fossés. • Je connais bien, c’est juste de l’autre côté de la marne par rapport au pavillon de mes parents. Agnès, la ...
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