Homo Quadragenus
Datte: 01/09/2020,
Catégories:
couple,
Collègues / Travail
amour,
nonéro,
amourdura,
... motif de malaise, le plus fort. Je suis rentré à la maison, j’ai été taciturne toute la soirée et je suis allé me coucher tôt. Et j’ai rêvé d’elle. J’ai rêvé de son sexe, de son cul, de son corps. Ça faisait des années que je n’avais pas fait de rêves érotiques. Mon subconscient a imaginé ce que je ferais avec elle, ce qu’elle me ferait. Je me suis réveillé encore plus mal à l’aise que la veille. J’ai filé rapidement au bureau pour ne pas sentir le regard de ma femme sur moi. Et là, la tempête dans mon crâne n’a fait que prendre de l’ampleur. Pour une bonne raison. La loi précise qu’il y doit y avoir deux jours francs entre l’entretien préalable et la notification de licenciement. Je n’avais donc que deux jours pour décider de la suite à donner à cette histoire. Au cours de la journée, l’image de son sexe m’a hanté de plus en plus. Et en même temps que le désir grandissait dans mon esprit, corrélativement, une culpabilité de plus en plus forte m’envahissait. Cette nuit-là j’ai encore rêvé d’elle. Et la nuit suivante aussi. Cette fille me faisait bander, à ma grande honte. Je suis donc arrivé au matin où je devais décider d’envoyer la lettre de licenciement ou non. Je ne suis pas allé directement au bureau ce matin-là. Je suis allé prendre un café dans un bistrot. Je voulais être seul, et surtout ne pas être dérangé. J’ai passé en revue tous mes sentiments, les bons, les mauvais, en essayant d’être exhaustif et objectif. La meilleure solution dans ce cas-là c’est de rester ...
... froid et de regarder tout ça d’un œil extérieur. Facile à dire, moins à faire ! Je buvais mon troisième café quand une évidence m’a éclaté à la figure. En quatorze ans de vie commune, dont douze de mariage, c’était la première fois que j’envisageais de tromper ma femme ! J’ai pris cette révélation comme un coup de poing dans le ventre. J’ai réglé l’addition et je suis allé au bureau. J’ai signé la lettre. J’étais fier de moi, j’avais pris la bonne décision. Au fil des jours qui ont suivi, j’ai progressivement retrouvé la sérénité. J’étais en paix avec ma conscience. Il me restait malgré tout un souvenir flou, celui du désir retrouvé. Mais ce n’était pas désagréable. C’est à cette période-là que Florence m’a annoncé qu’elle était enceinte. Florence, c’est mon assistante. Bon, il faut que je vous dise deux mots sur elle. C’est une perle. Compétente, travailleuse et discrète. Et avec ça, le cœur sur la main. Une crème de femme. Elle est restée célibataire longtemps, jusqu’à trente-cinq ans. Elle a rencontré l’homme de sa vie, ils se sont mariés. Et ils ont essayé de faire un bébé. Oui mais voilà, ça n’a pas pris. Alors analyses, examens, traitements, tout l’arsenal médical a été sorti, pour finalement arriver à une FIV. Après plusieurs essais et autant de déceptions, enfin, les embryons ont pris. Donc, comme je m’y attendais, et comme je l’espérais ardemment pour elle, elle m’a annoncé en même temps qu’elle était enceinte et qu’elle était arrêtée jusqu’à la fin de sa grossesse. Et ...